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La semaine dernière était présentée la 34e assemblée générale annuelle des Médias de l’épinette noire devant une vingtaine de personnes intéressées à connaitre la santé financière de l’organisme sans but lucratif. Or, du 1er septembre 2021 au 31 aout 2022, l’exercice financier s’est terminé avec un déficit de 250 $.

La dernière année de la radio CINN 91,1 et du journal Le Nord a été en quelque sorte une période d’investissement au niveau des ressources humaines. Nous n’avons pas procédé à l’achat de pièces d’équipement majeures, puisque nous nous préparons à de grands changements à ce niveau dans les deux prochaines années. Cependant, nous avons instauré un REER à contribution partagée et mis sur pied une assurance collective pour les employés.

Devant la pénurie de main-d’œuvre et l’épuisement de l’équipe à former du nouveau personnel, nous tentons d’offrir davantage de bénéfices afin de conserver les éléments en place. Les Médias ne sont pas en mesure de compétitionner avec les plus gros joueurs du marché comme l’Université de Hearst, la Caisse Alliance ou la Ville, mais nous espérons que ces ajouts seront profitables pour l’équipe. Il faut être conscient que le salaire et les avantages sociaux des employés comptent pour les deux tiers du budget annuel d’un million de dollars.

Financièrement parlant, les Médias de l’épinette noire s’en tirent quand même pas si mal. On se doit de garder un budget serré, mais nous sommes capables de respirer. Le compte d’urgence est encore assez garni, advenant un problème sérieux. Cependant, comme toute bonne entreprise, il faut faire preuve de prudence, avec l’inflation et la possible récession économique qui plane sur le Canada.

Ce n’est pas le temps de se mettre dans le pétrin après une deuxième année consécutive avec un déficit, malgré que la dernière s’est terminée avec un manque à gagner de seulement 250 $. Il s’agit d’un bien meilleur résultat comparativement au déficit de 73 935 $ de l’année précédente.

Au niveau du journal, ce n’est pas le Klondike, mais l’équipe réussit à rentabiliser le produit. De toutes les opérations des Médias de l’épinette noire, Le Nord demeure l’élément le plus fragile. Les gouvernements ne placent pratiquement plus de publicité dans les journaux. Les revenus à ce niveau ont baissé de plus de la moitié. On parle de miettes.

Tel que je l’ai mentionné lors de l’AGA, les gouvernements préfèrent placer tous les fonds de la publicité dans Google, Facebook, Instagram, etc. plutôt que dans les médias canadiens. Le Canada dirige son argent directement en Californie et pour contrer les pertes monétaires des médias canadiens, on utilise l’argent des contribuables pour la création de subventions d’urgence. C’est à rien n’y comprendre !

À mon humble avis, c’est du gaspillage de fonds publics et un danger pour la démocratie. Alors que les journaux ferment les uns après les autres et les grands médias restructurent en coupant des centaines d’emplois, sympathie aux 240 employés licenciés par TVA la semaine dernière, j’espère que les partis politiques du Canada apprécieront la couverture médiatique de Facebook et Google lors des prochaines campagnes électorales. Surtout qu’on a appris encore dernièrement que la Chine s’est ingérée dans les médias sociaux canadiens lors de l’élection de 2021 pour favoriser les libéraux.

Pour ajouter l’insulte à l’injure, les statistiques démontrent clairement que les objectifs publicitaires du gouvernement canadien ne sont pas atteints puisqu’ils sont incapables de rejoindre tout le monde. Pensez ce que vous voulez, mais les 60 ans et plus ne se retrouvent pas en majorité sur les médias sociaux et ajoutez à ça les nombreuses régions du Canada n’ayant même pas encore accès à l’Internet haute vitesse.

Équipement

Au cours des deux dernières semaines, la diffusion de la radio CINN 91,1 s’est avérée plus difficile. Le problème a été identifié et une commande a été placée pour obtenir les pièces brisées, fort probablement à cause des multiples flashs et pannes d’électricité gracieuseté d’Hydro One. Une fois de plus, les Médias sont en mesure de réparer ou changer les pièces brisées grâce à la générosité de la population lors des radiothons.

Nous travaillerons dans les prochains mois sur une demande de financement auprès de la Fondation Trillium Ontario pour procéder à la transformation de notre équipement radio. Un jour ou l’autre, nous serons dans l’obligation de passer au numérique. Certains pays ont déjà obligé leurs stations radio à diffuser en numérique. Un tel projet coutera plus d’une centaine de mille dollars. Dans le meilleur des mondes, on espère compléter cette transformation d’ici 2024.