L’Ontario lance la première étape dans le but de construire une nouvelle centrale nucléaire à grande échelle, une première en plus de 30 ans. Ce projet est nécessaire selon le gouvernement Ford afin de répondre à ladite demande croissante d’électricité aux quatre coins de la province.
Hier, le ministre de l’Énergie, Todd Smith, a annoncé que le gouvernement voulait doter la province d’une nouvelle centrale nucléaire pour produire jusqu’à 4800 mégawatts, assez pour alimenter 4,8 millions de foyers. Cette nouvelle centrale devrait être construite sur le site de la centrale actuelle de Bruce Power, sur les bords du lac Huron, à Tiverton.
Selon le communiqué du gouvernement, ce projet fait partie des tentatives de l’Ontario de répondre à la demande croissante d’électricité avec des sources « sans émissions », bien qu’à court et à moyen terme, la province compte également sur davantage de production d’électricité par les centrales au gaz naturel.
Un rapport publié à la fin de l’année dernière par la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité a révélé que la province pourrait éliminer complètement le gaz naturel de sa production électrique d’ici 2050, en commençant par un moratoire en 2027.
Les dépenses en capitaux reliées à ce projet sont d’environ 400 milliards de dollars. Le gouvernement a lancé des consultations sur cette idée et le ministre Smith dit avoir entendu beaucoup de soutien pour une nouvelle centrale nucléaire.
Opposition
Plusieurs regroupements environnementalistes et antinucléaires s’opposent déjà à ce projet puisque les déchets radioactifs générés par une telle centrale sont très dangereux. Lors de la conférence d’hier, aucun détail n’a été offert sur l’entreposage de ces déchets radioactifs.
Selon les études scientifiques, toutes les installations nucléaires rejettent de la radioactivité dans l’environnement contaminant les fleuves, les océans, les nappes phréatiques et l’air. Une centrale nucléaire peut produire 100 tonnes de déchets de haute activité par année.
Les déchets doivent être stockés pendant des milliers d’années. Les 1 000 premières années seraient les plus dangereuses.