L’année 2022 en aura été une de défis selon le maire de la Ville de Hearst, Roger Sigouin. Pour lui, le déconfinement, le manque de main-d’oeuvre, le manque de matériaux, l’inflation et le montant de travaux qui se voyaient être stoppés subitement ont fait sortir la communauté de l’ordinaire.
Malgré le chavirement de la réalité, Roger Sigouin trouve un minimum de réconfort en se disant que Hearst n’est pas seule à se trouver dans ces situations précaires. Une des réalités qui s’abat sur plusieurs communautés ontariennes c’est la crise dans le domaine de la santé.
« Les mots me manquent, car ce n’est pas croyable ce que l’on a passé au travers comme municipalité », dit-il. « C’est la réalité pour beaucoup de communautés en Ontario. Où cela va nous amener je ne le sais pas, mais c’est encore un défi qui se présente à nous. »
La Municipalité peut retrouver un bémol dans cette situation, contrairement à plusieurs autres de la province. Cet été, le risque de fermeture planait sur la salle d’urgence de l’Hôpital Notre-Dame, mais grâce au travail acharné des employés, le service a pu continuer à être livré. Un résultat que le premier magistrat de la ville salue énormément.
« Au niveau de la santé comme plusieurs autres services qui sont offerts dans la région, les gens ne peuvent pas s’imaginer combien il y a de personnes qui ont leur communauté à coeur. Malheureusement, on a des docteurs qui sont brulés », remarque-t-il. « Ils se font critiquer et ils ne méritent pas le traitement qu’ils reçoivent. Ce n’est peut-être pas parfait, mais personne ne peut juger quand on ne se retrouve pas devant la réalité auxquels les employés du système font face. »
Les communautés ontariennes se sont aussi retrouvées en mode élection au cours de la dernière année. Pour Roger Sigouin, il s’agit d’un cinquième mandat à la tête de la Municipalité. Du côté administratif, le changement de garde de l’administrateur en chef à apporté son lot de défis, raconte-t-il.
« Je pense que Hearst, avec le changement administratif qu’il y a eu au bureau, ç’a été un défi à bien des niveaux, mais on a travaillé ensemble et on a ajusté nos mires pour voir ce qui doit être fait pour nous améliorer et on est très bien partis. Nous avons encore de l’ouvrage à faire. »
À la table du conseil, monsieur Sigouin retrouve à nouveau les conseillers Josée Vachon, Gaëtan Baillargeon, Daniel Lemaire et Joël Lauzon. Les conseillers Nicolas Picard et Martin Lanoix se rajoutent pour un premier mandat.
« On a un bon conseil pour 2023. Merci à la population qui a été capable de voir qu’il fallait donner une chance aux jeunes et leur donner la chance de gouverner un jour. »
Les célébrations du centenaire de la ville auront malheureusement été ternies par le désordre de la vie, à tel point que le maire dit avoir même perdu un peu la route quant aux affaires culturelles de la municipalité.
« Je pense que j’ai manqué un bout de chemin, car on ne s’est pas vus, on ne s’est pas rencontrés et je pense qu’on doit se réajuster au niveau de la culture. »
Des activités pour conclure le 100e anniversaire se dérouleront jusqu’à la saison estivale. Des évènements auxquels monsieur Sigouin souhaite une grande participation.
« On demande aux gens de participer encore plus en 2023. Il va y avoir d’autres activités prochainement et on souhaite juste que les gens participent en plus grand nombre. Il faut fêter ça, il faut se revoir face à face pour célébrer le 100e comme on le mérite. »
L’année à venir
En se tournant vers la nouvelle année, le projet phare de la Municipalité serait l’agrandissement du Foyer des Pionniers. Un autre projet se veut lancé dans une bonne direction, indique le maire, malgré une perte de financement provenant de la province, de 100 000 $ par logis.
« Il faut trouver un autre financement pour être capable de fournir des logis à prix modique à la population vieillissante. Le logement est une priorité qui s’en vient. »
Un deuxième abcès qui ne cesse de perdurer et que l’élu de Hearst tient absolument à crever est celui de la route 11. Ne soyez pas surpris qu’à la prochaine fermeture, que l’état d’urgence soit déclaré par les Municipalités du corridor. En déclarant l’état d’urgence, le maire de Hearst espère faire pression sur le gouvernement provincial en l’obligeant à s’impliquer directement dans la problématique.
Somme toute, M. Sigouin tente d’aborder le Nouvel An avec un point de vue positif. « On va passer au travers comme on a passé au travers de bien des crises. C’est en se donnant la main et avec une attitude positive qu’on va y arriver. »