Je me souviens en 2016 lorsque la radio s’était portée acquéreur du journal Le Nord, nous pensions avoir en main tous les outils afin de présenter moins de collectes de fonds et par le fait même éliminer le radiothon. Sept ans plus tard, disons que nous ne laisserons pas tomber nos collectes de fonds, et surtout pas le radiothon. Cette année, le radiothon est pour, justement, sauver le journal Le Nord. La situation financière des Médias de l’épinette noire est précaire et nous nous devons de relever nos manches pour ne pas couper des employés ou même mettre la clé dans la porte du journal.
L’équipe des Médias de l’épinette noire présentera son radiothon annuel la fin de semaine prochaine, soit les 14 et 15g octobre. L’argent amassé sera d’une grande importance puisque nous avons un sérieux problème de liquidité dû à un troisième déficit consécutif.
Les Médias de l’épinette noire financent leurs opérations grâce à cinq entrées d’argent différentes. Nous avons les ventes locales, les ventes nationales (entreprises nationales comme Tim Hortons, Mc Donald’s et Subway ainsi que les gouvernements), les collectes de fonds (bingo, Loto épicerie, radiothon, etc.), les subventions et les projets (Radio-école, les Grandes familles de la région, etc.).
Nous avons été habitués au fil des ans par les hauts et les bas des différentes entrées d’argent. Exemple, lorsque les ventes allaient moins bien, les collectes de fonds augmentaient ou lorsque les collectes de fonds n’allaient pas bien, les subventions et les projets compensaient. Mais, au cours de la dernière année, tout est allé mal en même temps.
Voici les variations de la dernière année :
Résultat final : près de 150 000 $ de déficit en 2023. J’ai toujours mentionné aux membres du conseil d’administration que l’après-COVID-19 me faisait peur. Voilà que les chiffres de la dernière année confirment mes appréhensions.
En plus des pertes d’argent, nous avons vu des factures comme les assurances plus que doubler au cours de la dernière année. Le fait d’être coupés de Facebook nous fait beaucoup plus mal que prévu. Le gouvernement fédéral ne prend plus aucune publicité dans les médias traditionnels et le gouvernement provincial en prend au compte-goutte et, pour ajouter l’insulte à l’injure, le gouvernement de l’Ontario achète de la publicité dans les radios du Québec à Gatineau pour annoncer ses messages au lieu d’utiliser nos propres radios en province. Comme si les Franco-Ontariens des quatre coins de la province écoutaient les radios du Québec.
Nos ressources humaines sont déjà au minimum et nous comptons sur deux employés dont les salaires sont subventionnés par des programmes. Si la situation ne change pas d’ici janvier, des suppressions de postes sont envisagées ce qui se traduira par des coupures de services, malheureusement la fermeture du journal Le Nord.
Depuis juin, nous avons pris plusieurs mesures pour tenter de remédier à la situation. De nombreuses coupures dans les dépenses ont été effectuées et plusieurs demandes de financement ont été soumises. Par ailleurs, nous avons appris la semaine dernière que notre projet de numériser l’équipement de la radio et changer l’équipement de l’antenne, qui date de plus de 30 ans, a été refusé par la Fondation Trillium Ontario. Nous redéposerons la demande puisque l’équipement de l’antenne n’est vraiment pas en bon état et pourrait lâcher du jour au lendemain.
Je vous invite à venir discuter de ces sujets lors du radiothon cette fin de semaine. Une fois de plus, nous comptons sur votre légendaire gentillesse lorsque vient le temps d’aider un organisme communautaire. Soyez assurés que je prends cette situation très au sérieux et que je suis constamment à la recherche de solutions à long terme. J’aimerais également ajouter que nos employés, nos bénévoles et les membres du conseil d’administration travaillent avec acharnement pour surmonter cette situation. Nous aurons justement plusieurs annonces à faire pendant le radiothon concernant des changements, mais aussi des surprises, pour le bien de la communauté.
Ensemble, on peut faire de grandes choses ! Ce sera un plaisir de vous rencontrer lors de ce 24 h de rebondissements et de bonne humeur.