Vêtements Madgolf, victime de leur succès!

Un groupe de sept amis de Hearst ont investi pour créer une gamme de polos de golf qui sont tout, sauf ordinaires. Désirant sortir du lot en pratiquant l’un de leurs sports préférés, Marc-André Longval a eu l’idée de créer sa propre ligne de vêtements aux couleurs et motifs éclatants. L’objectif principal de l’entreprise est de vendre des polos flamboyants à des prix raisonnables dans un matériel similaire à ce qui existe déjà sur le marché.

Marc-André Longval discuta de son projet avec sa femme Claudine Gauvin et son frère Jonathan Veilleux, qui s’y est intéressé à leur tour. « Quand nous avons vu combien ça couterait de commencer le projet, nous avons décidé d’embarquer des chums là-dedans. Nous nous sommes dit que nous allons servir la même qualité, sans faire un gros profit pour tous ceux qui golf, qui veulent flasher, mais qui ne sont pas nécessairement de bons joueurs », explique l’homme d’affaires.

Ce n’est qu’après avoir débuté le projet que ce sont ajoutés un à un les autres investisseurs, Denis Lanoix, Kevin Jomphe, Yan Drolet et Yannick Lauzon. « Nous avons regardé ce qui se faisait sur le marché chez nos compétiteurs, puis il n’y a pas grand-chose au Canada de comparable, plus aux États-Unis chez les grandes compagnies. Ça prenait beaucoup d’argent au départ pour commencer l’entreprise et ç’a été la surprise qu’on a eue », dit-il. Pour ce qui est du processus de création, les sept membres partagent leurs idées de motifs et passent au vote, si la majorité aime le design, celui-ci se retrouve sur les chandails de Madgolf Canada. M. Longval a de l’expérience dans le design graphique et est le propriétaire d’une entreprise de conception de chandail de sport. Ne désirant pas prendre une part de marché dans la région de Hearst, il continue à prendre des commandes en provenance de Winnipeg majoritairement. Pour ce qui est de la répartition des tâches, elles sont séparées en fonction des forces de chacun. « Nous sommes sept membres avec chacun des talents séparés, donc chaque membre est responsable de certaines tâches dans lesquelles il excelle », dit Yan Drolet.

« Nous avons pris le temps de regarder les composantes de tissu des polos de golf qui valent une centaine de dollars au Club de Golf et ensuite j’ai pris les qualités qui fonctionnaient pour eux pour choisir les chandails (…) Il y a eu une recherche approfondie pour trouver le prototype parfait », explique Marc-André.

Il y a eu par la suite la recherche d’un fournisseur, qui lui a été approuvé par les autres. Une fois les premiers designs envoyés, l’aventure débuta pour l’équipe de Madgolf avec l’arrivée de leur première commande. « L’objectif, ça serait de vendre nos produits sans même en parler et de voir qu’en marchant en ville ou sur des terrains de golf à Sudbury par exemple, il y a des joueurs qui portent des polos de Madgolf et que ça soit normal », dit Marc-André.

Le choix du nom Madgolf va de pair avec l’esprit humoristique de ses créateurs qui trouvaient ça amusant de voir des golfeurs se fâcher lorsqu’ils pratiquent ce sport supposé être tranquille et zen. Pour M. Drolet mis à part les réseaux sociaux, la meilleure façon de se faire connaître est le bouche-à-oreille.

Nouvellement arrivée sur le marché, la vente rapide des premiers exemplaires de Madgolf Canada a pris par surprise les fondateurs qui sont réjouis de l’engouement autour de leur produit. Restant à l’écoute des commentaires de la clientèle, ils ajusteront les tailles offertes et travaillent déjà sur la création de nouveaux motifs à ajouter à la collection.

« On travaille en ce moment avec des compagnies locales pour faire faire des gilets personnalisés à leur marque. Par exemple, nous avons une commande de 100 gilets pour Sam’s Car Sales qu’ils donneront à leurs employés et leurs clients et ça va être des gilets uniques désignés juste pour eux », confie M. Longval. La conception prend un mois à produire et ensuite la livraison prend environ une semaine de plus.

La gang de Madgolf Canada indique vouloir s’adapter petit à petit pour faire croitre l’entreprise le plus possible même pendant la saison morte. Les démarches pour se faire connaître ailleurs qu’à Hearst ont été entamées avant la fin de la saison estivale et l’équipe profitera de l’hiver pour remplir leur inventaire, créer de nouveaux modèles et faire de la recherche pour accroître leurs choix de produits offerts.

Yan Drolet a ajouté qu’en ce moment, il n’y a pas de limites où peut aller une marque. « Partie comme c’est là, ça peut se rendre loin. On veut ajouter des produits à la collection, des accessoires et une collection pour les femmes. Sky is the limit! Comme on dit ! »