Le dépotoir est à sa capacité, les options ont été présentées à la population

La Corporation de la Ville de Hearst a organisé une session d’information afin de présenter les différentes alternatives possibles au sujet de l’agrandissement du site d’enfouissement de déchets. La firme d’experts-conseils Pinchin Ltd. avait été retenue en 2018 pour évaluer la capacité de la décharge de déchets de Hearst et avait conclu que le site était à plein rendement. 

Depuis, la Municipalité et le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs (MEPP) ont conclu que l’agrandissement de ce site est sujet à une évaluation environnementale. Cette consultation était nécessaire pour obtenir les commentaires des parties impliquées, de leur fournir un aperçu de la législation qui supporte les intérêts de la communauté. C’est aussi pour faire preuve de transparence et offrir des explications tout au long du processus d’évaluation environnementale que la rencontre a eu lieu. Les consultants désirent aussi recevoir l’avis du public quant aux termes de référence qui sont proposés. 

À cause de la fermeture de son site d’enfouissement en 2000, Constance Lake a commencé à utiliser celui de Hearst. Le certificat que détient la Ville présentement date de 2007 et fixait la capacité maximale à 551 000 m2. Or, l’évaluation de Pinchin de 2019 démontrait que le volume avait surpassé la limite d’au moins 70 000 m2, et qu’il augmente chaque année de 8 000 à 10 000 m2. 

Une autorisation environnementale avait été donnée en 2016 afin de développer la surveillance de la qualité de l’eau et d’élaborer un plan d’urgence en présentant un rapport étendu une fois tous les six ans. En 2018, la Ville de Hearst a mis en oeuvre une stratégie de détournement de déchets en fondant son programme de recyclage. 

Les discussions ont été entamées entre la Ville de Hearst et le MEPP en 2020. Le ministère a ensuite contacté Pinchin à propos de l’évaluation environnementale de la décharge. 

Les termes de référence constituent un cadre qui permet à la firme d’experts-conseils de décrire l’objet, la portée et le processus d’une évaluation à celui qui la sollicite, afin de s’assurer que ça répond à leurs besoins. 

Nikole Walters, gestionnaire des opérations pour la région de Sudbury et Timmins, explique qu’ils sont au début du processus décisionnel face à la gestion du surplus de déchets. Une fois que la soumission des termes de référence sera faite et qu’elle fera l’objet d’une revue gouvernementale et publique, le ministre prendra une décision à savoir s’il l’approuve ou non. L’évaluation environnementale donnera suite à la décision ministérielle ; elle est une exigence règlementaire du ministère. Elle vise à promouvoir une bonne planification environnementale grâce à l’évolution des effets potentiels sur l’environnement des activités proposées. 

Les alternatives potentielles proposées sont des pistes de solution qui diffèrent de l’approche de statuquo. 

Le dépotoir actuel est situé sur un grand terrain appartenu par la Municipalité. Il possède déjà les infrastructures de puits nécessaire pour la surveillance des eaux, comme convenu avec le ministère. La première alternative serait de garder le site au même endroit et de soumettre une demande afin d’obtenir une plus grande superficie pour augmenter la capacité maximale. 

De nos jours, plusieurs options écologiques se sont ajoutées à liste de variation de choix au traditionnel enfouissement de déchets. La technologie thermique permettrait de bruler les déchets dans un incinérateur conçu pour les transformer en énergie fossile. 

Il y a aussi une possibilité de convertir le matériel non recyclable en énergie par divers processus, ce qui nécessiterait l’installation de nouvelles infrastructures. La Municipalité pourrait, elle aussi, décider d’exporter ses déchets dans une autre communauté qui les accepte pour augmenter ses revenus. Hearst pourrait faire la même chose, soit importer des déchets et obtenir une entrée d’argent supplémentaire. 

Finalement, l’achat d’un terrain du ministère des Richesses naturelles pour un dollar est une autre option envisageable. Il serait situé en dehors des limites de la ville et aurait les mêmes fonctions que le site d’enfouissement actuel. 

Mme Walters souligne que des citoyens se sont présentés au Centre Innovo avec des questions à propos du recyclage et des changements qu’ils désirent voir dans cette stratégie. Leurs commentaires et inquiétudes sont valides, mais pour le moment ce qui urge est le processus décisionnel du site d’enfouissement, puisqu’il est plein depuis bientôt six ans. 

La Corporation de la Ville de Hearst invite la population à soumettre des commentaires à ce sujet. L’équipe demande donc de se rendre sur le site Web www.hearst.ca/fr/hearst-main-nous-joindre/ ou en personne à l’hôtel de ville d’ici le 20 décembre. La firme d’experts-conseils Pinchin informera la population quant à la tenue de sa prochaine journée portes ouvertes alors que les alternatives retenues seront présentées. 

Photos : Renée-Pier Fontaine