Hearst demande le maintient des traitements contre les douleurs chroniques

La Municipalité a récemment reçu une demande pour que le Conseil fasse pression auprès du gouvernement provincial pour le maintien de la couverture des traitements contre la douleur chronique par le Régime d’assurance maladie de l’Ontario (OHIP). Comme plusieurs autres départements de la santé, le gouvernement Ford a largement coupé dans les services contrant les douleurs chroniques. Une décision dangereuse selon plusieurs organismes travaillant en toxicomanie puisqu’ils estiment que plusieurs patients se rabattront sur les opioïdes pour compenser. Depuis quelques années, le gouvernement provincial cherche à diminuer les couts des services de santé et parmi les services visés se retrouvent les traitements contre la douleur chronique. GTA Strategies, un cabinet de lobbyistes, ainsi que le National Chronic Pain Society, est d’avis que la réduction du financement par OHIP des traitements contre la douleur chronique aura des effets dévastateurs puisque plusieurs se tourneront vers l’usage d’opioïdes. « Nous sommes confrontés à une crise des opioïdes dans bon nombre de nos collectivités et municipalités, ce qui exige des actions immédiatement », écrit Jim Karygiannis de GTA Strategies. « Je vous écris au nom de la National Chronic Pain Society, une organisation qui cherche à empêcher l’OHIP et l’Ordre des médecins et chirurgien de l’Ontario d’apporter des changements dangereux à la couverture des services de gestion de la douleur – des changements qui aggraveront la crise des opioïdes qui sévit dans nos communautés. » Plusieurs organismes demandent l’implication des conseils municipaux en adoptant une résolution demandant à la province de reconsidérer son intention de réduire davantage le financement des traitements contre la douleur chronique. La Ville a consulté la direction de l’Hôpital Notre-Dame à ce sujet. Elle est également de l’avis des lobbyistes et s’inquiète qu’une telle réduction pourrait augmenter les possibilités de surdoses d’opioïdes. Les statistiques démontrent que la douleur chronique touche un Ontarien sur cinq et représente près de 40 % des visites répétées aux urgences. C’est également une cause fréquente d’isolement social et de problèmes de dépendance, de nombreuses personnes souffrant de dépression et pensées suicidaires. Dans la lettre envoyée à la Ville, elle indique que des milliers d’Ontariens comptent sur les services des cliniques de gestion de la douleur pour fonctionner dans leur vie quotidienne, et ces réductions mettraient leur santé et leur sécurité en danger, car de plus en plus d’entre eux se tourneront vers les opioïdes pour faire face à la douleur. « Cela va à l’encontre de tout ce que le Provincial le gouvernement fait pour lutter contre la crise actuelle des opioïdes dans nos collectivités ! »