Finie la corvée du fumier pour certains producteurs laitiers

Collaboration spéciale La Terre de chez nous

Martin Ménard / [email protected]

Le rêve de voir un robot s’occuper de la tâche de ramasser le lisier des vaches est maintenant une réalité dans une cinquantaine de fermes du Québec.

La Ferme Laprise, sous régie biologique, à Saint-Félicien, utilise deux robots qui se promènent dans l’étable et qui aspirent les déjections des vaches. Ils vont ensuite les déverser et se rechargent eux-mêmes en eau et en énergie. L’agriculteur Samuel Laprise explique que les robots lui sauvent une dizaine d’heures par semaine en temps de main-d’œuvre.

Et la propreté ? « Je dirais que les robots mettent ça un peu plus propre qu’une raclette. Aussi, on n’a pas besoin de gratter les allées transversales. C’est le robot qui fait ça », dit Samuel, en précisant qu’il faut nettoyer les capteurs chaque semaine. « Autrement, les trajets [de nettoyage] s’allongent. »

Carl Vachon, directeur de territoire pour l’équipementier Lely, croit que ce n’est que le début de la popularité des robots ramasseurs de lisier. « Nous avons 97 robots d’installés sur 55 fermes. Je dirais qu’une ferme sur deux qui se bâtit en stabulation libre s’équipe de ces robots », souligne-t-il.

Évidemment, le manque de main-d’œuvre explique en partie l’intérêt des producteurs envers les robots aspirateurs de fumier, mais pour M. Vachon, la grande force de cet équipement demeure la propreté accrue du plancher. « Des sabots au sec, c’est un point super important, car ça fait moins de maladies », insiste-t-il.

Lely n’est pas le seul manufacturier de robots collecteurs de lisier. Son éternel rival de la robotique laitière, DeLaval, a lancé une technologie semblable, qui n’était cependant pas encore vendue au Québec au moment d’écrire ces lignes. Chaque robot Lely coûte environ 50 000 $ et il faut compter un robot pour 50 à 80 animaux.

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Le plancher est plus propre grâce au robot aspirateur de lisier, dit Samuel Laprise. La ferme compte aussi des robots de traite. Au total, la robotique leur fait sauver environ 12 heures par jour de main-d’œuvre. (Photo : gracieuseté de la Ferme Laprise)