Demain, c’est aujourd’hui : les crises et notre avenir…

Parler de l’avenir, c’est très souvent se tromper. Nous avons tendance à nous souvenir de nos bonnes prédictions (le Canadien va gagner ce soir !) et à oublier les mauvaises (oups, 7 à 0 pour les Maple Leafs). Mais, nous nous devons d’essayer au mieux de nos capacités. Particulièrement si ce que nous prévoyons met en péril notre survie et celle de nos enfants.

Et bien, me revoici assis à l’arrière de notre immense autobus qui se dirige allègrement vers LE mur.

Mais de quoi est fait ce mur ? Il est fait de plusieurs briques qui sont à la fois différentes, mais qui ont tendance à se nourrir l’une de l’autre. Et quelle est la plus dangereuse de ces briques ? Évidemment la crise climatique.

Pourquoi évidemment ? Et bien pour deux petites raisons. La première, ce sont les probabilités que cela se produise et la seconde, la gravité des conséquences qui en découlent.

Par exemple, si je vous dis que vous avez 40 % de risque d’avoir un accident en traversant la rue, vous allez rapidement mettre en place des comportements qui vont vous donner de meilleures chances. Traverser aux intersections, regarder avant de traverser, etc. Et ces probabilités devraient en conséquence diminuer. Et qu’en est-il si vous ne faites rien ? Hé bien, avec le temps, les risques que vous ayez de graves blessures sont élevés.

Pour la crise climatique, nous savons déjà que les probabilités que cela se produise sont pratiquement de 100 %. Ce qui est moins clair, c’est la gravité. Mais, la plupart des scientifiques qui étudient notre planète nous disent que les risques que la crise ait des conséquences très graves pour la planète sont de plus en plus élevés si nous ne modifions pas nos comportements. Et si la pandémie nous a appris quelque chose, c’est que nous ne sommes pas très bons à rapidement changer nos comportements.

Si ce qui commence à arriver s’amplifie et si ce que les scientifiques prévoient se produit, les effets seront probablement dévastateurs. Et par dévastateur, j’entends, par exemple, ce que Antonio Guterres, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), a dit la semaine dernière. D’ici 20 ans, plus d’un milliard de personnes seront probablement obligées de quitter leur domicile.

UN MILLIARD…

Et présentement, nous n’avons pas ce qu’il faut pour les aider. Loin de là. Les routes, les abris et la nourriture nécessaires demanderaient un effort planétaire pour faire face au défi du déplacement de la population.

Et au même moment, nous continuons à financer l’industrie pétrolière qui contribue à augmenter significativement les risques associés à la crise climatique. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient de publier le montant de ces sub- ventions, soit au-delà d’un TRILLIARD (mille-milliards) de dollars pour 2022. Dans une même série d’annonces, les compagnies pétrolières se vantent de profits records.

Toutes ces petites décisions contribuent à augmenter les risques, mais aussi la gravité des effets de la crise climatique. C’est là où nous sommes.