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Les réactions ont été nombreuses à la suite de la publication de l’article à propos du contrat pour le système téléphonique de la Ville de Hearst accordé à une entreprise de Sudbury. L’incompréhension est le sentiment qui ressort le plus souvent de cette situation.

Premièrement, les élus de la Ville ne se sont pas rencontrés depuis qu’ils ont autorisé la remise du contrat pour le système téléphonique à Sudbury. La prochaine rencontre du conseil municipal aura lieu le mardi 21 mars. Le maire Roger Sigouin n’a pas voulu commenter l’article publié la semaine dernière ni mentionner s’il y aurait une révision de la décision ou encore reconsidération du processus décisionnel de la Ville. « Tout a été dit, je veux juste plus en parler », indique le maire. Après vérification, le contrat a bel et bien été signé avec l’entreprise Sunwire de Sudbury. Résilier un tel contrat pourrait engager la Ville dans des poursuites judiciaires.

Invité à commenter sa décision de voter en faveur de cette résolution lors de la dernière rencontre du conseil municipal, le conseiller Martin Lanoix a dit souhaiter rapporter le sujet lors de la prochaine rencontre des élus. « Je vais poser des questions à ce sujet, mais personnellement, je dois m’améliorer à titre de conseiller. Je vais devoir prendre plus de temps avant de voter sur un sujet. C’est allé trop vite. On reçoit la documentation la veille et on prend des décisions 24 heures plus tard. » À l’instar du conseiller Nicolas Picard, Martin Lanoix estime que tout le monde doit en tirer des leçons. « On se doit d’être mieux informés pour prendre des décisions. Pour ce dossier, je ne veux pas me prononcer tout de suite si c’était une bonne ou une mauvaise décision parce que j’ai beaucoup de questions sans réponses, mais je suis vraiment coupable de ne pas avoir compris le dossier et voté en faveur », avoue le conseiller qui compte moins de deux années d’expérience.

Furieux

Une certaine partie de la population a fait entendre sa frustration à la suite de la décision. Le journal Le Nord a été dans l’obligation de retirer des commentaires désobligeants de sa page Facebook cette semaine. Une personne a même pris le temps de concevoir et d’installer des affiches devant les bureaux des Médias de l’épinette noire avec des commentaires comme « Hearst Connect c’est Hearst » et « Keep jobs in Hearst (gardez les emplois à Hearst) ».

Quelqu’un a communiqué avec le journal Le Nord pour dire que non seulement la Ville n’était pas obligée d’aller en appel d’offres puisqu’elle est la seule actionnaire de Hearst Connect, mais que dans la politique d’achat de la Ville de Hearst, disponible sur sa page Internet hearst.ca, il est écrit noir sur blanc, à la page 10 : « Nonobstant toute autre disposition de la présente politique, l’acquisition des articles énumérés dans l’annexe A ne relève pas des lignes directrices de la politique d’approvisionnement et sera assujettie aux politiques et procédures applicables établies de temps à autre. » À l’annexe A, à la page 19, il est bel et bien indiqué au numéro 7 : «Téléphone et Connexion Internet». Il s’agit d’un autre argument qui démontre que la Ville de Hearst n’avait pas à aller en appel d’offres pour son système téléphonique de la Ville.