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Cette artiste multidisciplinaire fait un retour aux sources avec sa série de spectacles dans le Nord de l’Ontario parce qu’elle est originaire de Timmins. Dans un spectacle humoristique, mais qui porte à réfléchir, elle traitera de plusieurs sujets qui vous étonneront. 

Ses premiers contacts avec les arts de la scène se sont passés à l’École secondaire catholique Thériault à Timmins, lorsqu’elle joint la troupe de comédie musicale Tout Feu Tout Flamme. Durant quatre ans, elle présentera les oeuvres originales de la compagnie, tout en faisant sur la route ses études secondaires par correspondance. 

Après ses études secondaires, elle quitte Timmins et part s’installer à Drummondville pour suivre un cours au Cégep en danse. Diplôme collégial en main, elle s’inscrit à l’Université Concordia à Montréal pour faire des études en danse contemporaine. Depuis, son expérience dans les arts s’est intensifiée à plusieurs niveaux : Stéphanie Morin-Robert fait des spectacles, dirige des festivals et gère un programme de mentorat de préparation à la tournée pour les réseaux artistiques du Manitoba et de la Saskatchewan. 

« La chorégraphie c’est de la composition de temps et d’espace du corps. Souvent on intègre le son et la lumière, mais quand vient la composition, avec les outils que j’ai appris, le processus artistique se ressemblait beaucoup », dit Stéphanie. « Dans l’écriture en musique, quand je fais des chansons et tout ça, ou en scénographie où je suis en écriture de texte, humoristique ou de la danse, c’est toujours la structure temps et espace. C’est vraiment là que je me suis définie comme une artiste multidisciplinaire parce que je faisais un peu de tout. » 

Au fur et mesure que sa carrière avance, Stéphanie mélange davantage ses connaissances dans des créations artistiques. Le spectacle qu’elle vient présenter à Hearst sera un mélange d’humour, interart multidisciplinaire en étant aussi un spectacle théâtral. « C’est comme si j’ai vraiment créé quelque chose qui est un entredeux qui peut plaire à plein plusieurs publics différents. C’est ce qui est le fun, ça me permet de voyager et de faire des spectacles un peu partout, même à des places où ils ne se sont pas habitués à voir du contemporain. Ou dans des endroits où ils sont habitués à des spectacles plus théâtraux et moins d’humour. Ça parcourt la ligne entre les deux. » 

Stéphanie Morin-Robert fait aussi des spectacles en anglais, car après ses études à Concordia elle s’était lancée dans une carrière plutôt anglophone. Une centaine de représentations plus tard, elle s’est rendu compte qu’elle était en train de perdre sa langue maternelle. « Je ne la pratiquais plus, au point où j’avais de la misère à partager cette fierté francophone avec mes enfants. Mon conjoint est anglophone, donc ça ne parlait pas français à la maison, c’est là que je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose. J’ai entrepris du travail d’écriture en français et j’en suis rendue à environ deux ans à faire ça. Tout ça existe en anglais aussi, mais j’ai fait un peu pause là-dessus. » 

En ayant des spectacles bilingues pour les salles et à présenter dans les écoles, ça lui permet de faire des spectacles dans de petites communautés bilingues malgré le faible nombre d’habitants. 

Stéphanie Morin-Robert se charge de l’écriture et de la mise en scène de ses spectacles, mais elle travaille aussi avec des collaborateurs pour obtenir l’avis externe, pour de la rétroaction. « C’est un one-woman-show, mais j’adore tout ce qui est éclairage, design sonore, projections multimédias et l’écriture. J’aime vraiment faire la création d’un spectacle qui couvre tous ces angles-là. » 

Les détails du spectacle ne seront pas révélés dans cet article ; pour avoir l’expérience complète et une panoplie d’émotions, rendez-vous au Conseil des Arts le jeudi 29 février prochain ! 

Photos : Stéphanie Morin-Robert