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Avant même l’arrivée du printemps, les météorologues s’inquiétaient du manque de précipitations et des températures élevées, un cocktail idéal pour les feux de forêt.

Depuis plus d’un mois, la région est sous une interdiction de faire des feux en plein air, les conditions météorologiques actuelles étant propices aux feux de forêt. Certaines villes canadiennes ont récemment déclaré l’état d’urgence et plusieurs citoyens ont été évacués, contraints à quitter leur demeure par mesure de sécurité.

Si les feux de forêt deviennent dangereux chez nous, sommes-nous prêts à intervenir de façon efficace et rapide ?

Jean-Michel Chabot est le coordonnateur des mesures d’urgence pour la Ville de Hearst. Il explique qu’il y a bel et bien un plan mis en place si les feux deviennent une menace pour la communauté.

« Les feux de forêt sont considérés l’un de nos plus gros risques à Hearst. Dans notre plan d’urgence, il y a une grille d’analyse des risques et le feu de forêt est l’un des tops. Il y a une procédure en place, on fait des rencontres chaque année pour revoir le plan et faire certain que tout est à jour », explique M. Chabot.

En plus de ces réunions pour la révision du plan d’urgence, d’autres s’ajoutent pendant la saison des feux de forêt. Des rencontres hebdomadaires sont tenues, pour demeurer à l’affut de tout changement à la situation actuelle.

Les personnes vulnérables sont les premières à être assistées dans ce genre de cas. La Ville de Hearst travaille avec chaque organisme, tels que Vieillir chez soi et le Foyer des Pionniers afin de les appuyer dans une circonstance où il faudrait déplacer les personnes.

Si la Ville déclare l’état d’urgence, plein d’autres organismes peuvent venir en aide pour assurer le bon déroulement des procédures. « Le plan d’urgence a un comité de planification d’urgence », explique Jean-Michel Chabot. Le comité est constitué de représentants des organismes de la région, notamment la Croix-Rouge canadienne, le Bureau de santé Porcupine, la Police provinciale de l’Ontario (PPO), etc.

S’il y avait un feu de forêt potentiellement dangereux dans la région, une réunion serait tenue avec le ministère des Richesses naturelles et des Forêts (MNRF). D’ailleurs, un représentant du MNRF siège au comité de planification d’urgence de la Ville de Hearst. Avec les observations du MNRF, le comité déterminerait en groupe si l’état d’urgence est nécessaire ou non.

Personne ne sera oublié s’il y a une urgence et que nous devons quitter la région. La population sera avisée et plusieurs moyens seront utilisés pour rejoindre toutes et tous. « Nous allons utiliser le plus de moyens possible », rassure le coordonnateur. Il énumère la radio, les médias sociaux ainsi que le poste communautaire 6. On peut même aller jusqu’à demander l’aide de la PPO et faire du porte-à-porte. Des directives claires seront données, par exemple se rejoindre à un endroit particulier, à une heure précise, etc.

M. Chabot ne se sent pas préoccupé pour l’instant à propos des feux de forêt dans la région, mis à part la fumée. « C’est sûr que ça évolue tous les jours et je ne veux pas faire de fausses promesses, c’est le ministère des Richesses naturelles qui va le déterminer, versus ce que moi je pense, mais je pense que comme c’est là, pour l’instant, il n’y a rien d’urgent », dit-il pour conclure.