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Les voyages humanitaires en République dominicaine sont bien connus des gens du Diocèse de Hearst-Moosonee, car depuis presque 20 ans des étudiants et des adultes se rendent là-bas pour participer à la Mission Esperanza de Sor Maude. 

Linda Proulx est la présidente du conseil d’administration de la Mission et cette année, elle s’est jointe au groupe d’étudiants de Cochrane pour leur voyage, en amenant Mgr Pierre-Olivier Tremblay, l’évêque du diocèse, et un prêtre de Chapleau, Mgr Hervé. 

Linda s’implique depuis 19 ans dans les voyages humanitaires avec des élèves de partout en Ontario, mais aussi avec des groupes d’adultes de temps à autre. Graduellement, elle a développé une belle complicité avec Soeur Maude, qui est maintenant âgée de 65 ans. La religieuse vient d’Haïti et sa congrégation est d’origine belge. Sa mission est très orientée vers l’éducation des enfants pour leur permettre de, peut-être un jour, sortir de la pauvreté. 

« De l’aide humanitaire, c’est difficile à dire à quel point il y a une amélioration. Au niveau des salaires, c’est augmenté. Au niveau des coupeurs de cannes et des villages, c’est encore de l’esclavage, ils vivent dans des conditions vraiment pauvres. Ils reviennent le soir, tellement fatigués, la machette à la main », explique Mme Proulx. 

Depuis qu’il est en poste, Mgr Tremblay entend parler de la Mission Esperanza et de Soeur Maude, c’est pourquoi il voulait s’y rendre pour voir ce que c’était et Linda a organisé le voyage pour qu’il puisse voir ce que les élèves du diocèse font lorsqu’ils sont là-bas. 

« Tout le monde me dit qu’il y avait des groupes qui sont allés en République dominicaine, donc j’ai dit : je veux aller voir ça ! D’aller là-bas, ça nous jette par terre. C’est de la pauvreté, mais pire que cela, c’est de la misère et de voir le travail de cette soeur-là qui le fait à bout de bras… Elle reçoit de l’aide de toutes sortes de pays. Je voulais aller voir tout ce qui se fait. Nous pouvons être fiers de tout ce que les groupes ont fait là-bas, c’est remarquable ! » 

Chaque fois, les étudiants et les adultes apportent dans leurs bagages des choses qui pourront aider Soeur Maude avec ses projets. « Elle a commencé avec un dispensaire, donc on amène des médicaments, des choses comme ça. Ensuite, elle s’occupe d’une école, donc n’importe quoi qui a rapport à l’éducation : du papier, des crayons, etc. Il y a aussi une maison de vieillards, donc on apporte des vêtements pour eux, des draps. Il y a aussi la maison où elle nous accueille avec 15 chambres et plusieurs salles de bain, elle veut que les gens qui viennent l’aider soient bien accueillis », indique Linda Proulx. 

Pour nous situer un peu, la missionnaire explique qu’il y a environ 400 bateys en République dominicaine. Ce sont des petites communautés où la compagnie de sucre installe ses employés. La mission de la religieuse se trouve dans l’un des bateys. La croissance rapide du nombre d’habitants à La Higuera a transformé le village en municipalité et il y a maintenant environ 2000 personnes qui y vivent. « Soeur Maude a donc agrandi son école et nous, où l’on vit, c’est une communauté protégée, tout est à l’intérieur des murs. » 

Ce type de voyage permet d’ouvrir les horizons de ceux qui le vivent, mais également de leur entourage. Linda Proulx souligne que lorsqu’on consomme du sucre ou bien qu’on voyage dans les pays du Sud, il faut garder en tête qui sont les gens qui travaillent pour cette industrie.

Photos : Page Facebook de Mgr Pierre-Olivier Tremblay