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Portrait de Rémi Gosselin

Rémi Gosselin est né en 1944 à l’Hôpital de Hearst, mais a passé son enfance à Mattice. C’est avec sa première femme, feu Monique Lachance, qu’il a vu naitre ses trois enfants : Daniel de Hearst avec sa conjointe Josée Savard, Manon qui habite tout près de son père, et Pascal de Kirkland Lake. Rémi est le grand-papa de trois garçons et trois filles. Comme plusieurs, ses parents, Rita Breton et Joseph Gosselin, partent du Québec et se retrouvent à Mattice puisque le gouvernement donnait des terres pour attirer les gens dans le Nord afin de les inciter à venir s’établir et ainsi coloniser. La famille de Joseph et Rita se compose de feu Germain, Rémi, Ginette (Québec), les jumelles Jocelyne et Francine (Welland), Gaëtan et Murielle (Embrun), feu Ronald et feu Josette ainsi que Sylvie (Hearst).

Rémi se souvient de s’être beaucoup amusé avec les jeunes du village, mais surtout avec les Rancourt, les Drouin et les Deschamps. L’hiver, il s’amusait dans les grandes maisons de neige constituées de plusieurs corridors (tunnels) et pièces. La patinoire du village était aussi un bel attrait, mais avant le plaisir il fallait la déneiger, ce qui était quand même assez exigeant et long surtout après une tempête. Les responsabilités de la maisonnée étaient aussi très importantes. N’ayant pas d’eau courante, il fallait aller puiser de l’eau de la rivière pour remplir le drum. Lui et son frère Germain transportaient les chaudières et le baril sur un gros traineau. Pour descendre jusqu’à la rivière et la remonter puis vider chacun leurs deux seaux, les garçons devaient d’abord tailler des marches avec une pelle.

Corder le bouleau de 16 pouces dans la cave de la maison faisait aussi partie des corvées. Ensuite, avec l’été, se présentent des passe-temps différents. Rémi partait avec quelques amis à bicyclette pour se rendre jusqu’à Lowther dans le but de remplir leurs gros sacs de bouteilles vides, en échange d’un sou la bouteille. M. Albert Dupuis, son oncle, était propriétaire d’un petit moulin. Rémi, alors âgé de 14 ans, y débute son expérience sur le slip pour 25 ¢ l’heure. Son père pensait le décourager souhaitant qu’il retourne à l’école, mais au contraire Rémi a aimé ce travail. Un an ou deux après, il occupe le même type d’emploi à Calstock pour Gosselin Lumber, et ce, pendant cinq ans. Dans ce temps-là, le moulin n’était fonctionnel que l’hiver et le slip était dehors. Rémi remettait son chèque à son père pour aider la famille, pratique commune à cette époque. Il pouvait cependant se garder 5 $ pour se payer une traite le samedi soir. À six gars dans une même voiture, ils payaient le conducteur 25 ¢ chacun pour un tour à Hearst afin de venir au théâtre Cartier à 25 ¢ l’entrée, avec des chips et une liqueur à 10 ¢. Ils terminaient la soirée chez King avec un shoestring et du gravy à 25 ¢. Et il fallait rendre le change au père !

Après avoir travaillé à Saskatoon, Dubreuilville et Welland, Rémi veut obtenir ses papiers de millright. En 1970, il opte pour travailler à un taux horaire de 12 $ sur une chaine de production pour la compagnie Chrysler à Windsor. En 1980, notre millright certifié reçoit un appel de Ben Lecours et accepte avec plaisir de venir s’installer à Hearst. Deux ans après, René Fontaine frappe à sa porte pour lui présenter une offre de soudeur. Lors de la construction de Bioshell, Rémi y est embauché comme millright, mais une fois le bâtiment érigé, il choisit de retourner chez Fontaine Lumber/United Sawmill/Tembec et y reste jusqu’à sa retraite en 2007, à 63 ans. Dix ans après sa retraite, il conduit des défunts nécessitant une autopsie en dehors de la ville pour M. Lafrance. Sa femme étant décédée, Rémi épouse Thérèse Gilbert en 2010. Il la fréquentait depuis 2007. Elle meurt en 2017.

Rémi est très heureux de vivre à Hearst. Ayant un grand sens de l’humour, et connaissant beaucoup de gens ici, il aime bien jaser avec l’un et l’autre. Il apprécie son petit rituel du vendredi matin, c’est-à-dire se rendre au Tim Hortons et prendre un café avec des amis. Il a toujours été assez actif, et le plein air lui est thérapeutique. La chasse et la pêche sont des sports qu’il pratique depuis longtemps. Rémi tient à se garder en forme et commence sa journée avec une marche d’au moins une heure. De plus, pour rendre service, il déneige quelques cours de son voisinage avec son 4-roues. Ce bon vivant s’organise pour profiter de chaque jour et est très reconnaissant du temps qu’il passe avec ses proches.