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Portrait de Patricia McNair Trahan

Avec Jocelyne Hébert en collaboration avec Claudine Locqueville

Patricia, connue sous le surnom de Pat, est née à Kirkland Lake en 1941. Elle a deux frères biologiques et une soeur adoptée à 6 ans alors qu’elle en avait 17. Ses parents sont originaires de la région de Toronto. 

Vivant dans une ville minière, Pat se souvient très bien des nombreuses secousses ressenties lors du dynamitage dans la mine. La consigne à respecter lorsqu’ils étaient dans la maison était de se tenir loin de tout ce qui pouvait s’envoler. Une fois l’épisode terminé, Pat se souvient du regard que sa mère portait sur l’horloge pour savoir à quel endroit dans la mine son mari Stuart se trouvait. Quel soulagement lorsqu’elle le savait hors de danger ! 

Pat raconte que chaque année les enfants n’avaient pas le choix d’aller cueillir des bleuets. Ils en faisaient toujours parvenir un gros panier par le train à leur grand-mère paternelle à Toronto. 

Lorsque l’octogénaire parle de son enfance, elle la décrit comme étant très active. Elle voulait imiter et suivre ses frères. Ceux-ci passaient la majeure partie de leur temps à s’amuser dehors en jouant à la tag, à la cachette, à la marelle, au baseball, à kick la canne ainsi qu’à sauter à la corde. Une fois, une lutte avec ses frères lui a valu quelques points de suture au lobe de l’oreille qui avait fendu en deux. Comme d’autres jeunes filles, elle était aussi inscrite à des cours de danse (ballet et claquettes) ainsi qu’à la gymnastique. C’est à l’âge de 16 ans que Pat s’inscrit au cours de sauveteur pour ensuite donner des cours de natation. 

Patricia rencontre Robert Trahan, mieux connu sous le nom de Bob (décédé en 1991), à la piscine de Kirkland Lake alors qu’elle est sauveteuse et que lui venait nager. Elle a environ 18 ans lorsqu’ils se rencontrent et ils se fréquentent de trois à quatre ans avant de se marier en 1964. Ce dernier conduisait un camion et livrait du poisson à cette époque. 

Pat et son mari s’étaient établis à Kirkland Lake, mais lorsqu’il a eu une opportunité pour un travail à Kapuskasing, ils y ont déménagé pour quelques années jusqu’à ce qu’un poste comme superviseur au Centre de la main-d’oeuvre à Hearst soit disponible en 1967. 

De leur union naissent Chantal (Phil Bronson) qui habite Orillia, ainsi que Gilles et Lisa qui vivent à Hawkesbury. Ensuite, elle donne naissance à Paul, décédé tragiquement à ses 18 ans, en 1990. Pat est l’heureuse grand-mère de trois filles et d’un garçon. 

Nombreux sont ceux qui ont vu et connu Pat à la piscine de notre communauté. En effet, elle s’est dévouée pendant plus de 10 ans à entrainer des jeunes de tous âges qui faisaient partie de l’équipe de natation de Hearst (Phoenix). Elle donne aussi de son temps à la popote roulante. Elle s’implique auprès de cet organisme de la Croix-Rouge depuis 25 ans et démontre encore autant de plaisir, de générosité et d’humilité dans son rôle qu’elle prend à coeur. 

Elle est également très active depuis 25 ans comme dame de la Légion en offrant son aide précieuse lors de la préparation et du service des repas organisés pour des occasions de toutes sortes, comme le jour du Souvenir, des funérailles ou des fêtes. 

Pat dit être heureuse à Hearst et elle a grandement apprécié le fait que ses enfants y aient grandi puisque divers sports étaient accessibles. Ils ont participé dans des équipes compétitives de hockey, de karaté (Robert Trahan en a été l’instigateur et sensei… les jeunes le surnommaient Mister Karaté), natation, piste et pelouse, soccer, etc. Ici elle a rencontré des gens qu’elle fréquente depuis longtemps et entretient encore de bonnes relations avec plusieurs. Elle mentionne aussi que c’est grâce à notre communauté francophone que ses enfants sont bilingues et qu’elle a pu apprendre le français aussi. Elle ne le parle pas beaucoup, mais le comprend bien. 

Patricia exprime que pour vivre le mieux possible, elle garde son esprit actif en faisant des mots croisés, en lisant et en admirant les oiseaux de toutes sortes venir manger dans les mangeoires suspendues un peu partout. Elle ajoute qu’il est très important aussi de bouger : faire des marches avec ses amies, son bénévolat et ses visites chez ses enfants la motive beaucoup. De plus, sa mère ayant vécu jusqu’à 94 ans, Pat figure qu’elle possède une bonne base génétique.Â