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Lorraine est née en 1941 à Saint-Magloire, Québec, cadette d’une famille de 16 enfants qui demeurait sur une ferme. Comme le père, Joseph, n’apprécie pas vraiment ce genre de vie, aussitôt que le plus vieux de ses garçons se marie, c’est lui, le fils, qui prend la relève pendant que le reste de la famille déménage au village de Saint-Magloire. Lorraine a 4 ans. Une journée printanière lors de son enfance, elle et deux compagnes décident d’aller glisser pendant l’heure du diner. Le toboggan ayant parcouru une distance beaucoup plus longue que prévu, elles tardent à revenir et entrent au couvent pendant le chapelet du midi. Ce petit plaisir leur a valu une sévère punition par une religieuse ; elles ont dû rester agenouillées longtemps. Leçon bien apprise, elles n’ont pas retenté l’expérience.

Entre la sœur ainée et Lorraine, il y a 23 ans de différence et au fur et à mesure qu’un membre de la famille est assez vieux, il part travailler à l’extérieur. Pour les garçons, c’est dans les chantiers avec leur père, tandis que les filles se font engager dans les manufactures de coton et de soie à Sherbrooke. À 15 ans, c’est au tour de Lorraine de quitter le nid familial. Durant deux ans, elle se retrouve dans la ville de Québec où elle obtient un emploi de surveillante des patients dans un hôpital psychiatrique.

À 17 ans, elle visite sa tante Léontine Audet à Hearst qui lui mentionne qu’il manque du personnel à l’hôpital. Lorraine et deux de ses sœurs décident de venir pour quelques années seulement… elles sont à Hearst depuis ce temps. Trois mois après son arrivée à Hearst, notre jeune infirmière et une collègue de travail qui se nomme Annette sortent de l’hôpital alors que Marcel (le frère d’Annette) et un ami attendaient dans l’auto, en ce beau dimanche, pour donner un tour à sa sœur. Naturellement, Marcel offre à Lorraine de l’accompagner chez elle. Lorraine explique que, grâce à un petit coup de pouce d’Annette, les fréquentations ont commencé deux semaines après cette première rencontre. Monsieur Fauchon est né à Fryatt où ses parents possédaient une ferme. Ils étaient originaires de Sainte-Justine, Québec, non loin de la famille de Lorraine. Comme la plupart des hommes de l’époque, il travaillait dans les chantiers, étant opérateur de machinerie lourde au cours des années 70. Lorsqu’il obtient sa licence de mécanicien, M. Fauchon est embauché pour travailler dans le garage chez Lévesque. Il y termine sa carrière comme préposé aux achats. L’union de Lorraine et Marcel a lieu en 1961 (61 ans de mariage). Leurs trois enfants demeurent à Hearst : il s’agit de Gino (Nathalie Otis), Marlène (Alain Lemieux) et Manon (Alain Bérubé). Ils sont grandsparents de quatre garçons et deux filles. En plus, ils ont la chance de voir grandir leurs cinq arrière-petits-enfants. Durant les quinze premières années de leur mariage, maman Fauchon reste à la maison pour s’occuper des enfants, mais en 1976 elle reçoit un appel de l’hôpital pour l’inciter à retourner travailler. À ce moment-là, elle choisit de suivre le cours d’infirmière auxiliaire tout en travaillant. Elle a bien aimé cette profession et y contribuera pendant 20 ans, mais elle continue toujours à temps partiel. En plus de son emploi, Lorrraine Fauchon fait du bénévolat auprès des Filles d’Isabelle depuis presque 50 ans, notamment lors de la vente de la guignolée et au Foyer des Pionniers. À leur retraite, le couple s’est investi pendant au moins 14 ans dans le domaine de la popote roulante.

Madame Fauchon mentionne qu’elle et son mari aiment bien vivre à Hearst. Leur intégration, de la province de Québec à ici, a été facile et agréable puisque plusieurs Québécois habitent dans notre municipalité et le français domine. Ils se sont vite sentis comme chez eux. Chaque année, ils vont visiter la famille à Québec. Bien que seuls quatre membres de sa fratrie restent, la génétique touchant la longévité est au rendez-vous dans la famille de Lorraine ; sa mère est décédée à 94 ans et son père à 85. En juillet dernier, elle a perdu une sœur âgée de 101 ans et en novembre une autre de 95 ans. Il lui reste donc sa sœur de 93 ans et un frère de 90 ans à Sherbrooke, ainsi qu’une sœur de 88 ans à Hearst. En plus des gènes, il est clair que sa joie de vivre, ainsi que le fait d’être bien entourée, active et occupée contribuent grandement à son bien-être, à rester alerte et bien vivante.

Famille Fauchon en 2021

Photo principale : Lorraine et Marcel Fauchon en 2021