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On entend souvent les politiciens locaux souhaiter qu’on soit maitre chez nous ! Et, je ne veux pas repartir le débat sur la centralisation des services à Timmins ou Sudbury, mais la fumée me sort par les oreilles chaque fois que notre équipe tente d’obtenir de l’information sur un évènement local et qu’on nous réfère à une personne à l’extérieur de Hearst. 

Mercredi 14 septembre, 12 h 10, mon propre fils, Mickaé, communique avec sa mère et moi pour nous mentionner qu’il doit quitter l’école secondaire puisqu’il y a des problèmes avec les conduits d’eau et l’électricité. À titre de bonne organisation médiatique suivant l’éthique, nous communiquons avec la directrice de l’école pour connaitre les tenants et aboutissants de l’histoire. Elle refuse de nous parler prétextant qu’elle n’a pas le droit ; elle nous réfère aux communications du Conseil scolaire. 

Quelle honte, nos médias locaux doivent téléphoner à Timmins pour savoir ce qui se passe dans l’école locale. Ajoutez l’insulte à l’injure, les bureaux des Médias de l’épinette noire sont DRETTE en face de l’école secondaire de Hearst, les élèves voient nos bureaux à partir de leur pupitre, en classe ! 

Et, non seulement le Conseil scolaire catholique des Grandes Rivières n’a pas répondu à notre appel, mais PERSONNE n’a retourné notre appel. 

En cette période de pénurie de main-d’oeuvre, on ne cesse de dire qu’il faut faire confiance aux employés en place. Nancy Lacroix, la directrice de l’École secondaire, de Hearst demeurait LA meilleure personne pour nous dire ce qui se passait dans sa propre école ! Je la connais assez bien pour savoir qu’elle n’est pas une attardée mentale et elle ne me dira pas n’importe quoi ! Qu’est-ce que le Conseil scolaire catholique des Grandes Rivières a tant à cacher pour ne pas faire confiance à son propre personnel ! C’est vraiment de la belle transparence. 

Une direction d’école a plusieurs années universitaires derrière la cravate et plusieurs années d’expérience en enseignement, elle doit être capable de répondre aux questions des journalistes. 

Vendredi 16 septembre, 10 h, les policiers cernent le secteur du bureau de poste à cause d’une alerte à la bombe. Encore une fois, je me rends sur place pour prendre des photos, je demande à un policier présent ce qui se passe. Sans surprise, il me dirige vers la responsable des communications de la PPO à Hearst, Julie Vienneau. Au téléphone, on me répond qu’elle ne travaille pas cette journée-là et on me transfère vers une personne plus haut placée. Évidemment, je tombe sur une boite vocale avec un message unilingue anglais, je laisse un message et jamais je n’ai obtenu de retour d’appel ! Il faut donc comprendre qu’une alerte à la bombe à Hearst, ce n’est pas assez important pour informer la population ! 

Au sein de la Police provinciale de l’Ontario, surtout dans notre région, les communications avec les médias sont lamentables et d’une infinie tristesse. J’ai souvent l’impression que le titre de responsable des communications avec les médias est tiré au hasard parmi le personnel parce que personne n’en veut. Téléphoner à la Police provinciale de l’Ontario à Hearst, c’est s’assurer de tomber sur une boite vocale et ne surtout pas être rappelé lorsqu’on laisse un message. J’aurais peut-être plus de chance en téléphonant au Tim Hortons. 

Cette pratique est uniquement pour contrôler l’information. C’est la même chose avec le Bureau de santé Porcupine, l’hôpital, le ministère des Richesses naturelles, Service Ontario, etc. On engage des conseillers aux communications à gros salaires et 80 % du temps, ces personnes n’ont aucune expérience en communication. 

Après ça, on nous reproche, à titre de médias, de dire n’importe quoi, d’interpréter les nouvelles et de répandre des rumeurs ! Ces belles organisations devront comprendre que les médias ne s’empêcheront pas de parler d’eux parce qu’ils ne retournent pas nos appels ou refusent de nous parler ! On va seulement passer par d’autres personnes pour obtenir des réponses et ils n’auront qu’à vivre avec les conséquences. Exemple, pour expliquer ce qui s’est vraiment passé à l’École secondaire catholique de Hearst, on a tout simplement passé par les étudiants ! 

Être obligé de téléphoner à quelqu’un à 300 ou 1000 kilomètres de Hearst pour savoir ce qui se passe chez nous alors que des personnes qualifiées d’ici pourraient le faire, on ne peut pas appeler ça être maitre chez nous ! 

Photo : IoT Playbook