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 Trois mois après son entrée en poste, le nouveau directeur général de lpital général de Hawkesbury et district (HGH), Frédéric Beauchemin, est toujours aussi positif quau départ. Même si la pénurie de main-d’œuvre reste préoccupante, il se montre chanceux avec la position géographique de la ville.

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Charles Fontaine – IJL – Réseau.Presse –Le Droit

 Le manque de ressources humaines est l’enjeu numéro un pour M. Beauchemin et le président du conseil d’administration de L’HGH, Guy Yelle. La plupart des employés proviennent de la région de Prescott-Russell, mais étant donné le juste milieu de la ville de Hawkesbury, des employés d’Ottawa et de Montréal y travaillent. « À mon avis, on est chanceux par notre emplacement, affirme M. Beauchemin. Il faut trouver des gens un peu plus loin dans une pénurie comme ça. »

Il soutient qu’il est important de garder les travailleurs à l’HGH, mais aussi dans le domaine de la santé. « Avec la pandémie, les gens ont décidé de changer de carrière », observe celui qui a occupé plusieurs postes à l’Hôpital d’Ottawa pendant 16 ans avant de s’amener à Hawkesbury.

Le physiothérapeute de formation croit également que le gouvernement devrait augmenter les espaces dans les collèges et les universités. « Ensuite, c’est d’aller chercher des travailleurs à l’international », ajoute-t-il.

Pour bien utiliser le personnel qui est à sa disposition, il dit s’assurer de bien jumeler la main-d’œuvre avec les services offerts. « La population est vieillissante, alors il faut s’assurer de satisfaire les besoins de la communauté. »

Plus de lits qui donnent un souffle

En avril dernier, l’hôpital inaugurait la fin de son projet de réaménagement. En doublant en superficie, le nombre de lits passait de 69 à 100 et les services d’urgence sont conçus pour accueillir jusqu’à 70 000 visiteurs par année.

L’ajout de nouveaux lits était plus que nécessaire, soulignent les deux messieurs. L’ajout de services ambulatoires permet également de sauver de l’espace dans les lits. Par contre, pour alléger l’urgence et offrir des programmes additionnels, d’autres agrandissements pourraient être de mise, selon le directeur général.

« L’agrandissement, réalisé en même temps que la pandémie et la pénurie de main-d’œuvre, a mis beaucoup de pression au niveau des ressources humaines, mentionne M. Yelle. Mais les postes ont été pourvus. On veut offrir les services plus prêts de la maison. L’élargissement des programmes et l’ajout du nombre de lits nous ont aidés à ce niveau-là. »

Long temps dattente à lurgence

Les temps d’attente dans les hôpitaux augmentent de plus en plus à travers la province. Cependant les temps d’attente de l’HGH sont parmi les plus longs en Ontario. Selon Santé Ontario, le temps d’attente à l’urgence avant d’être admis à l’hôpital est de 33,5 heures à l’HGH. La moyenne de la province est de 21,5 heures. Hawkesbury fait partie des six hôpitaux de la province où ce temps est le plus long.

Pour obtenir une première évaluation par un médecin, le temps moyen est de deux heures. À Hawkesbury, cette donnée monte à 3,5 heures, ce qui classe l’hôpital parmi les cinq pire de l’Ontario dans cette catégorie.

« Il faut desservir tous les besoins de la communauté. Oui, nos temps d’attente sont plus longs, mais on est le seul hôpital qui offre les soins dans notre région. Le plus proche est Cornwall et ensuite Ottawa. Je crois que la géographie joue un grand rôle là-dedans », explique Frédéric Beauchemin.

Il mentionne que l’urgence est toujours assez occupée.

Pandémie à trois volets

La COVID-19 est un enjeu toujours présent dans le milieu hospitalier. De plus, les cas de virus respiratoire syncytial et d’influenza augmentent eux aussi. « Ce sont trois maladies respiratoires et on se rattrape pour les dernières années où c’était seulement la covid. C’est ça le fardeau pour le système de santé en ce moment. Je pense qu’on va être là-dedans pour les prochains mois », souligne le directeur.

  1. Beauchemin mise sur les nouveaux services ambulatoires et les chirurgies de jour offerts par l’hôpital pour desservir les gens de la communauté. Lorsqu’une personne requiert des soins tertiaires, elle est envoyée à Ottawa où des soins plus avancés sont offerts.

Photos

Frédéric Beauchemin, directeur général de l’HGH (Charles Fontaine, Le Droit)

Guy Yelle, président du conseil d’administration (Charles Fontaine, Le Droit)

Frédéric Beauchemin, directeur général de l’HGH (Charles Fontaine, Le Droit)