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L’artiste sudburois Grant Neegan expose sa collection de toiles L’indigénéité urbaine à la Galerie 815 du Conseil des Arts. Il offre une vision moderne de l’art autochtone, inspirée par des sujets traditionnels et de vieilles photos. La famille de Grant Neegan est originaire de la Première Nation de Constance Lake. Toutefois, c’est à Timmins qu’il a grandi avant d’aller étudier à Sudbury. Sa passion pour le dessin remonte à l’enfance, mais c’est seulement après ses études secondaires qu’il s’y est investi plus sérieusement. Il a complété le cours Design and Visual Arts au Collège Cambrian et travaille depuis trois ans à titre d’artiste indépendant avec l’organisme Live Love Louder.

 

L’organisme fait des projets communautaires, notamment des murales, et a comme mandat d’aider la communauté. « Un de mes professeurs a créé l’organisme pendant mes années d’études et m’a invité à travailler sur un projet. Deux ans plus tard, j’y travaille encore. »

Son style est d’utiliser plusieurs médias. M. Neegan a l’habitude d’utiliser de la peinture à l’huile, mais pour cette exposition, il voulait travailler avec le graphite, la peinture acrylique et la gouache. « Pour cette collection, je voulais démontrer que l’art autochtone est plus riche que ce que les gens pensent et je veux juste montrer un côté plus moderne et contemporain de ce style », explique-t-il. Sur sa page Instagram, le jeune homme dans la vingtaine publie ses projets et on le voit pratiquer ses techniques de dessin numériquement sur sa tablette.

« Je travaille avec mon iPad lorsque j’ai une idée. Pour le moment, c’est seulement pour me pratiquer, mais j’aimerais bien faire des créations numériques imprimées sur des toiles. » Ce n’est pas la première fois que l’artiste autochtone présente ses toiles au public. Il a réalisé une exposition en juin dernier à la WKP Kennedy Gallery de North Bay, en collaboration avec deux autres artistes. Il a aussi travaillé pour le Up Here Festival à Sudbury afin de peinturer des boites électriques et de compléter des murales. Ce festival transforme le centre-ville de Sudbury en galerie d’art urbaine et présente une série de spectacles. L’homme de 24 ans souhaite continuer à travailler dans le domaine des arts. « C’est un honneur pour moi de pouvoir amener mon art ici, plus près de la communauté d’où vient ma famille, et montrer aux autres ce qu’il est possible d’accomplir », conclut-il.

L’exposition L’indigénéité urbaine – Urban Indigeneity se déroule jusqu’au 20 octobre.

Photos : Renée-Pier Fontaine