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Ce ne sont pas toutes les équipes de la Ligue de hockey junior du Nord de l’Ontario (NOJHL) qui ont la chance d’avoir un entraineur-chef originaire de la communauté. Ici à Hearst, Marc-Alain Bégin joue ce rôle depuis plus de deux ans, après avoir été l’entraineur adjoint de Marc Lafleur, un autre Hearstéen, pendant quatre ans.

Né à Hearst en 1991, notre passionné joue au hockey depuis un très jeune âge. Il a fait partie des équipes doubles lettres HLK tout le long de son hockey mineur pour ensuite jouer deux ans avec les Élans de Hearst de la Ligue midget AA de l’Abitibi-Témiscamingue.

Une fois que Marc-Alain eut fini son stage midget, l’équipe d’Iroquois Falls de la Ligue junior du Nord de l’Ontario, devenue les Lumberjacks aujourd’hui, l’a recruté et il y a joué pendant un an et demi. « Ma deuxième année, nous avons gagné le championnat de la NOJHL, je pense que ç’a été l’un des plus grands succès que j’ai eus en tant que joueur de hockey », explique-t-il.

Ne reculant devant aucun défi, Marc-Alain accepte l’invitation des Foreurs de Val-d’Or de la Ligue junior majeure du Québec. « C’est le plus haut niveau que tu peux jouer dans le junior. Ç’a été une très bonne expérience. En grandissant dans une petite ville comme ici, tu joues souvent contre les mêmes personnes. Tu arrives aux try outs et nous sommes 12 et bien les 12 font l’équipe. Là-bas, on était peut-être 40 ou 50 pour les try outs, ç’a vraiment été le fun pour moi de pouvoir me joindre à cette équipe-là. »

Lors de son passage dans la LHJMQ, Marc-Alain a joué et affronté des joueurs qui ont atteint la Ligue nationale de hockey. Son parcours junior s’est terminé avec les Huskies de Rouyn-Noranda. Marc Lafleur, son ancien entraineur-chef avec les Élans, était entraineur adjoint avec l’équipe de l’Abitibi et lui, il avait demandé de joindre l’équipe à la mi-saison.

Passé l’âge junior, ses études ont pris toute la place à l’Université Laurentienne à Sudbury, mais le hockey est demeuré présent. « Les universités canadiennes se font moins reconnaitre que les universités américaines au hockey, mais ça été un très haut niveau de hockey, ça été une autre belle expérience pour moi », affirme-t-il.

De retour à Hearst après ses études en administration des affaires, Marc-Alain devient entraineur adjoint pour les équipes Bantam HLK pendant deux ans. « Lorsque les Lumberjacks sont arrivés à Hearst, c’est Marc Lafleur qui a eu le poste d’entraineur-chef et il m’a demandé d’embarquer avec lui à titre d’entraineur adjoint. J’ai tout de suite accepté. Ç’a été le fun pour moi de côtoyer Marc du côté du coaching. Je l’avais eu comme coach, mais la relation de joueur vs entraineur, c’est différent d’entraineur à entraineur. »

L’équipe a remporté le championnat de la ligue lors de la deuxième saison avec les Jacks ; Marc-Alain aura donc remporté ce trophée à titre de joueur et par la suite en tant qu’entraineur adjoint.

Lorsque Marc Lafleur a décidé de quitter le poste d’entraineur-chef pour se rapprocher de sa famille, les gestionnaires de l’équipe lui ont tout de suite demandé d’occuper le poste vacant. « J’ai voulu l’essayer pour la première année, puis j’ai vraiment aimé ça. On avait joué douze matchs dans l’année à cause de la pandémie, donc je voulais vraiment vivre l’expérience d’une année complète. Durant cette année complète, on a eu des hauts et des bas pendant la saison, je pense que l’équipe a vraiment déclenché dans les séries. On n’a peut-être pas eu la fin de ces séries qu’on espérait, mais ça nous a donné la confiance de revenir en force cette année », avoue-t-il.

Être entraineur-chef ça demande beaucoup de temps et de sacrifices, travaillant à temps plein chez Brandt, ses temps libres se passent à l’aréna, donc pas le temps en ce moment de trouver l’amour et fonder une famille. En plus des joutes, il s’occupe de la préparation des pratiques. « Chaque match que l’on joue, on a un plan de match pour cette équipe-là, moi je vais écouter des vidéos et voir les tendances de chaque équipe. C’est beaucoup plus que juste faire les pratiques, maintenant avec les séances vidéos trois ou quatre fois par semaine, c’est du travail, mais en même temps tu veux donner à ton équipe la meilleure chance de gagner. »

La différence d’âge entre lui et ses joueurs facilite les liens. Il s’informe constamment, entre autres, à propos de leurs études, leurs proches et leur famille d’accueil. « Pour les coacher au meilleur de toi-même, il faut connaitre la personne. Il ne faut pas juste les connaitre en tant que joueurs, mais les connaitre assez pour savoir s’ils sont capables de prendre beaucoup de pression ou un peu moins. Est-ce que je peux crier après ou je dois être plus délicat », explique-t-il.

Pour Marc-Alain Bégin, il est important de s’améliorer constamment comme entraineur. Il travaille sur ses points faibles et n’hésite pas à demander conseil à ses adjoints afin d’aligner la meilleure équipe possible. Comme tout bon coach, son objectif est toujours de gagner. Et peut-être qu’un jour, une opportunité lui sera offerte à un plus haut niveau…