Skip to content

Le gouvernement de l’Ontario a approuvé la mise sur pied de trois nouvelles équipes Santé Ontario dans la région du Nord-Est, dont une pour le district de Cochrane. Santé Ontario se veut le successeur des RLISS qui devrait faciliter les communications entre les différents services.

Selon le gouvernement, les équipes Santé Ontario travaillent pour faciliter la transition entre les fournisseurs de soins en attribuant aux patients un dossier unique et un seul plan de soins qui les accompagnent partout. « À l’échelle de la province, les équipes Santé Ontario transforment la façon dont les gens accèdent aux soins et jouent un rôle essentiel dans la création d’un système de santé plus commode et mieux interconnecté », a déclaré Sylvia Jones, vice-première ministre et ministre de la Santé.

Les trois nouvelles équipes Santé Ontario se retrouvent dans le district de Sudbury, le district du Timiskaming et le district de Cochrane, desservant Hearst, Chapleau, Cochrane, Matheson, Iroquois Falls, Hornepayne, Missinabie, Kapuskasing, Smooth Rock Falls et Timmins.

La ministre de la Santé espère que l’ajout de ces équipes aidera les habitants de la région du Nord-Est à mieux comprendre leurs antécédents médicaux, facilitera les transitions entre fournisseurs de soins, mettra les patients directement en contact avec différents types de soins et les aidera en tout temps à s’y retrouver dans le réseau de la santé.

Une équipe de Santé Ontario devrait réunir des fournisseurs de soins du secteur de la santé et du secteur communautaire, notamment des soins primaires, des hôpitaux, des soins à domiciles et en milieu communautaire, des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances, ainsi que des soins de longue durée, au sein d’une équipe travaillant en collaboration pour mieux coordonner les soins et mettre leurs ressources en commun. Tous ces prestataires forment une équipe collaborative afin de mieux coordonner les soins et de partager les ressources.

Les équipes de Santé Ontario ont le devoir de s’assurer que les informations des patients seront numérisées via l’informatique et seront disponibles pour tous les fournisseurs partenaires en tout temps. Ainsi, un patient ne devrait plus être obligé de recommencer son histoire chaque fois qu’il rencontre un nouveau fournisseur de santé ou spécialiste.

Lors de la conférence de presse présentée à Sudbury la semaine dernière, il a été indiqué que ces équipes Santé Ontario se voulaient un remplacement plus efficace de ce qu’on appelait dans le passé les RLISS, soit les réseaux locaux d’intégration des services de santé, puisque contrairement au RLISS, l’information du patient sera partagée d’un fournisseur à l’autre.

L’opposition doute du succès pour le Nord

La porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière de santé et députée de Nickel Belt, France Gélinas, y perçoit quelques drapeaux rouges. Premièrement, elle estime que pour le Nord le fait que le ministère de la Santé exige qu’une équipe Santé Ontario couvre un territoire habité d’au moins 100 000 personnes pose problème.

Le district de Cochrane est un bon exemple puisqu’il a une superficie géographique tellement grande qu’il sera très difficile, aux yeux de la néodémocrate, d’unifier une équipe alors que les travailleurs se retrouvent à plus de 600 km les uns des autres.

Pour la critique en matière de santé, qu’est-ce que les gens de Hearst et Kapuskasing et les communautés autochtones comme Missinabie ont en commun ? Pas grand-chose à ses yeux ! Selon elle, ils vivent tous dans le Nord, mais ils n’utilisent pas les mêmes services de santé et ne font pas affaire avec les mêmes professionnels. « On pourrait faire beaucoup mieux, avec de plus petites équipes, des équipes qui ont déjà des atomes crochus, qui se connaissent et qui sont près l’une de l’autre », avait-elle indiqué dans un reportage à Radio-Canada.