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Danielle Coulombe a passé beaucoup de temps dans les couloirs de l’Université de Hearst en tant que professeure et ensuite archiviste au Centre d’archives de la Grande Zone argileuse. C’est d’ailleurs en travaillant à cet endroit qu’elle a acquis beaucoup de connaissances, et même aujourd’hui elle y effectue encore des recherches. 

Pour le début du mois du patrimoine, Le Chaînon faisait le lancement de son numéro d’hiver et pendant une rencontre Zoom, les écrivains sélectionnés attendaient de voir qui allait remporter les honneurs et la bourse de 500 $. L’article Une grève, une fusillade et des accusations en 1963 paru dans le numéro d’été de 2023 a fait remporter à Mme Coulombe le Prix Michel-Prévost le 1er février dernier. « Ce prix souligne l’excellence d’un article publié dans la revue Le Chaînon au cours des deux dernières années. Un jury anonyme a la tâche de passer à travers les articles et, dans le cas de cette année, j’étais en nomination avec deux autres personnes et j’ai gagné », raconte la lauréate. 

Michel Prévost était un archiviste à l’Université d’Ottawa ; il a passé beaucoup de temps à valoriser le patrimoine de l’Est ontarien et de l’Ouest québécois. Il a écrit plusieurs articles, il a fait différentes choses pour le patrimoine, selon Danielle Coulombe, et c’est pour cela que c’est son nom qui est utilisé pour souligner sa grande contribution. 

Lorsqu’elle contribue avec ses articles, Mme Coulombe le fait de bon coeur puisque les sujets l’intéressent, l’interpellent, et elle ne doit pas faire beaucoup de recherches, sachant qu’elle a déjà des documents auxquels se référer. 

« Grâce aux archives, on avait un fonds qui me permettait d’étudier les procès-verbaux du procès des grévistes, mais on avait un peu moins de documentation sur les enquêtes préliminaires. Les enquêtes qu’ont subies les membres de la COOP de Val-Rita, ceux qui ont tiré sur les grévistes, c’est ça qui m’a amenée à m’intéresser à ce sujet. » 

Les évènements qui se sont déroulés à Reesor intéressent Mme Coulombe depuis longtemps, donc Le Chaînon l’a invitée à se joindre à l’équipe qui publierait un numéro pour traiter de crimes et justice en Ontario français. « Je me suis dit qu’il fallait que je me retrousse les manches et que je poursuive la recherche pour écrire l’article et c’est ce que j’ai fait. » 

Le Chaînon est la seule revue de l’Ontario français qui parle de l’histoire et du patrimoine en Ontario. À certaines occasions, des thèmes sont proposés et la revue est publiée trois fois par année. « La revue est publiée par le Réseau du patrimoine franco- ontarien et comme toutes les autres revues en 2024, elle tire le diable par la queue, mais contribue de différentes façons en allant chercher des collaborateurs un peu partout en Ontario français. Malheureusement, il y en a moins du Nord de l’Ontario, où la revue est un peu moins connue. » 

Les articles de Danielle Coulombe sont disponibles dans la revue Le Chaînon. C’est un projet qui lui tient à coeur, surtout en ce mois du patrimoine.