Skip to content

Luc Bussières est arrivé à Hearst au début des années 90 avec sa famille. Il venait de décrocher un poste comme professeur à l’Université de Hearst. L’intention était de s’installer pour quelques années, mais la communauté nord-ontarienne a su convaincre cette nouvelle famille de s’y installer en permanence. « On venait s’installer pour quelques années puis on allait voir, mais on n’est jamais reparti », raconte-t-il. « Je suis là depuis ce temps-là comme prof, ensuite comme vice-recteur et maintenant comme recteur. » Le recteur de l’Université de Hearst raconte que l’entraide, la solidarité, le sentiment de sécurité et l’esprit communautaire ont tous contribué à la décision. « C’est de l’espèce de débrouillardise collective qu’on sent quand on est ici, quand on vit ici », explique-t-il. « On apprend assez vite à connaitre presque tout le monde, donc c’est ce sentiment-là général. » Au cours des trois dernières décennies, M. Bussières a surtout œuvré à l’essor de l’Université de Hearst pour en faire ce qu’elle est aujourd’hui : un établissement reconnu à la fois au niveau provincial et au fédéral. « J’essaie de mettre mes énergies à l’université parce que je suis conscient que ce qu’on fait avec le développement de l’université ça l’a des retombées un peu partout dans la communauté », dit-il. « J’essaie de concentrer mes énergies sur le travail avec l’université, son développement puis son avenir. » En parlant de retombées, le responsable de l’UdeH reconnait l’importance d’assurer une prospérité commerçante pour la ville. Malgré la simplicité des achats en ligne, il cherche à encourager au maximum les commerçants locaux. « Je voyais récemment des reportages qui parlaient de petites communautés qui avaient progressivement perdu leur caisse populaire, perdu leur épicerie puis finalement perdu leur dépanneur », évoque-t-il. « C’est difficile de reconstruire ça par la suite. Il faut être conscient quand on fait nos achats, quand on est une petite communauté, on a besoin de ces services-là puis de cet appui-là des commerces qui nous desservent. »

Dernièrement, l’importance de soutenir ses entreprises se fait connaitre. On peut le voir avec les difficultés qu’éprouvent les systèmes de soin de santé et le manque de main-d’œuvre pour desservir la population, tout comme avec le départ récent du seul service vétérinaire local. Un autre service réclamé en abondance, remarque M. Bussières, est l’accès au logement. « Les logements sont rares », déplore-t-il. « À l’université on reçoit beaucoup de nouveaux étudiants, mais on voit autant des personnes âgées qui cherchent des appartements, que des personnes qui ont des revenus plus modestes qui cherchent des logements. Ça devient un problème sérieux dans notre communauté. » Outre ces défis municipaux, Luc Bussières aurait deux souhaits à partager avec ses concitoyens, pour le bien-être de tous. « J’aimerais ça que notre communauté développe une plus grande sensibilité à l’importance de la qualité de l’environnement puis de sa protection. Quelquefois, j’ai l’impression qu’on tient ça un peu trop pour acquis et il me semble qu’on pourrait en faire plus de ce côté-là. Et en deuxième lieu, j’aimerais qu’on ait une plus grande ouverture à la diversité justement par rapport à nos relations avec les Premières Nations, mais par rapport avec nos relations avec les nouveaux arrivants aussi. »

Une ville qui a de tout Malgré sa superficie, Hearst offre tout de même une panoplie de bienfaits, selon Luc Bussières. Il fait valoir la proximité des services offerts par la Ville ainsi que la proximité à la nature, de quoi satisfaire les gouts de tous. Comme plusieurs, il prône aussi l’environnement sécuritaire de la municipalité. « J’ai toujours trouvé qu’on avait un environnement sécuritaire. On a connu les voisins assez rapidement, les amis des amis et les amis de nos enfants, donc on avait une belle place pour voir grandir les enfants sans trop s’inquiéter. » Il ne manque pas de pointer le système scolaire de la région : un réseau complet allant de la garderie jusqu’au postsecondaire. Il s’agit là d’un attrait inhabituel pour les communautés de la taille de Hearst. Il ajoute la participation d’organisations culturelles et sportives ainsi qu’une forte présence francophone qui viennent polir la réputation de la ville.