Skip to content

L’adjointe parlementaire à la ministre des Affaires franco-phones, Natalia Kusendova, était de passage à L’info sous la loupe la semaine dernière afin de discuter des multiples défis que son gouvernement rencontre pour améliorer les services francophones en province, surtout en santé.

Pour panser le mal qui afflige le système des soins de santé en français, le gouvernement ontarien dit miser sur deux stratégies : l’immigration et l’éducation.

Selon l’adjointe parlementaire, la première stratégie est de mettre l’accent sur la planification et l’amélioration de la prestation des services francophones et ceci passe par le recrutement de personnel dans tous les domaines. « Pour la main-d’oeuvre bilingue, spécifiquement dans le domaine de la santé, on travaille avec nos partenaires comme la Cité collégiale et le Collège Boréal pour former plus de préposés de soutien et d’infirmiers francophones. »

Elle compte également beaucoup sur le travail fait conjointement avec le ministère du Travail, responsable de l’immigration. « On observe les diplômés étrangers pour permettre aux immigrants, qui arrivent d’autres pays francophones, la possibilité d’accélérer leur entrée dans le marché du travail. On travaille avec les autres ministères pour cibler ces enjeux. »

Questionnée si l’immigration n’était pas un chemin plus rapide pour combler le manque d’employés, la lieutenante à Caroline Mulroney pense qu’il est important d’oeuvrer avec les deux paliers. En ce qui concerne la question de l’immigration, elle mentionne une entente faite avec le gouvernement fédéral qui augmente le nombre d’immigrants que l’Ontario peut admettre dans son programme d’immigration. « [Le ministre du Travail et de l’Immigration, Monte McNaughton,] a récemment négocié avec le gouvernement fédéral une augmentation dans le programme ontarien des candidats à l’immigration, où la province peut décider quel genre d’immigrant, quel genre de travailleur peut être admis en Ontario », souligne l’adjointe parlementaire.

Reconnaitre le diplôme étranger sera également un dossier à régler rapidement puisque les spécialistes en santé, n’ayant pas étudié au Canada, n’ont pas accès aux hôpitaux. La députée conservatrice peut elle-même témoigner de ces lacunes puisque son propre père est un médecin étranger et il n’a pas été accepté pour pratiquer au Canada.

Quant au palier éducatif, Mme Kusendova rappelle une autre augmentation de la part du gouvernement ontarien, cette fois dans le nombre de places disponibles dans les écoles de médecine de la province, une augmentation de 495. « Le gouvernement a aussi annoncé deux nouvelles écoles de médecine. Une école à Brampton, affiliée avec l’Université Métropolitaine de Toronto et une nouvelle école à Scarborough. »

Pour ce qui est de la réalité des régions du nord de la province, comme à Hearst où presque la moitié des résidents sont considérés orphelins, l’adjointe parlementaire se résume à dire que le problème de la pénurie de médecins n’est pas seulement un problème franco-ontarien, mais un problème provincial.

Photo : nataliakusendovampp.com