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La directrice de La Maison Verte, Mireille Morrissette, sonne l’alarme au sujet de la situation financière de l’entreprise sociale et demande l’aide des élus municipaux pour fournir un appui politique auprès des instances gouvernementales qui pourraient leur venir en aide.

La situation financière de La Maison Verte s’est rapidement détériorée au cours des dernières années à la suite d’une série d’évènements inopportuns. Pour la directrice générale, la construction des nouvelles serres en 2020 a seulement devancé le problème qui se serait produit éventuellement. Avec un budget prévu de 1, 3 millions de dollars, le projet avait pour but d’augmenter la production de semis forestiers dans des serres chauffées pour répondre aux nouvelles demandes des clients.

La construction fut subventionnée en partie par FedNor et la SGFPNO qui ont contribué, ensemble, à 50 % des couts estimés initialement. Toutefois, dans un contexte pandémique, le projet a subi un dépassement de cout de 400 000 $. Une somme entièrement absorbée par La Maison Verte, diminuant ainsi considérablement son flux de trésorerie. Par la suite, lors de la première récolte dans les nouvelles serres, ces semis forestiers n’ont pas survécu les tests de plantation dans la forêt. La Maison Verte a donc dû rembourser un peu plus de 235 000 $ à ses clients. D’habitude, une assurance sur les récoltes couvrait une partie des pertes, mais l’assureur n’a pas accepté de couvrir celle-là.

Malgré tous les efforts déployés pour réduire les couts de production, l’inflation générale des prix de plusieurs des produits essentiels à la sylviculture n’aide pas du tout la situation financière de l’entreprise. Par exemple, depuis 2019 le cout des contenants Jiffy dans lesquels les semis forestiers sont mis en terre a augmenté de 36 %. De plus, le salaire minimum a connu d’importantes augmentations annuelles comparativement aux hausses pré pandémie, un autre élément qui affecte La Maison Verte.

L’entreprise sociale a réussi dans les dernières années à réduire sa consommation de chauffage de 20 %, mais le prix du gaz naturel a lui aussi bondi. L’économie sur les couts n’est donc pas reflétée dans les factures. Lors de la saison d’empaquetage des semis forestiers, le nombre d’employés peut atteindre 80, et pour que ça soit rentable la directrice générale a essayé une nouvelle stratégie à l’automne 2023. Dans le but d’encourager un travail à la chaine plus efficace, un salaire à la pièce a été instauré.

Pour la saison 2024, La Maison Verte a dû annuler sa production de légumes et son projet du potager afin de réduire les dépenses et un poste à temps plein a été aboli pour le moment. Mireille Morrissette ajoute que peu de subventions sont offertes pour les producteurs de semis forestiers malgré l’importance de cette industrie à l’échelle provinciale et nationale.