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Le conseil municipal de Greenstone avait demandé au personnel municipal de réétudier les voies alternatives à la Politique en matière de drapeaux adoptée en février dernier. Le drapeau franco-ontarien n’a donc pas repris sa place permanente sur les mâts de la municipalité, malgré les efforts déployés par les militants.

 

Afin de satisfaire la communauté francophone au même niveau que les communautés des Premières Nations sur leur territoire, le personnel municipal a recommandé de garder la politique telle qu’elle est puisqu’il s’agit aussi de l’option la moins couteuse.

 

La Politique en matière de drapeaux de la municipalité stipule : « Le drapeau franco-ontarien, celui de Every Child Matters et d’autres drapeaux communautaires seront déployés un nombre équivalent de jours par an en reconnaissance des diverses populations de Greenstone. »

 

Réouverture de dossier

 

À la suite de la polémique entourant cette nouvelle politique adoptée en février dernier, plusieurs associations francophones se sont ralliées aux habitants de la région de Greenstone pour infirmer la décision. Ils étaient d’ailleurs plusieurs Franco-Ontariens à assister à la réunion ordinaire du conseil le lundi 24 juin 2024, jour de la St-Jean-Baptiste.

 

L’Association des Francophones du Nord-Ouest de l’Ontario a même fait une offre de financement à la Municipalité envers l’achat de deux mâts de drapeau communautaires pour qu’en échange le drapeau franco-ontarien flotte 365 jours par année dans les deux quartiers choisis.

 

L’acceptation de cette offre faisait partie des options suggérées et étudiées par l’administration de Greenstone. « L’administration recommande que la Municipalité ait la volonté et la capacité de faire flotter le drapeau de chaque communauté autochtone de la même manière. De plus, il faut tenir compte de l’endroit où les drapeaux flotteront en tenant compte des terres traditionnelles de chaque Première Nation. »

 

Selon le document qui a été présenté à la réunion du conseil, il y a six communautés indépendantes de Premières Nations qui possèdent des réserves dans la région où se trouve Greenstone. Il existe d’autres communautés dont les terres traditionnelles peuvent inclure la zone où se trouve Greenstone. Deux associations métisses représentent également les Métis de la région.

 

Les options étudiées

 

L’étude de cas a déterminé que si la Municipalité de Greenstone reconnaissait à la fois les Franco-Ontariens et les peuples autochtones de la région avec des drapeaux il faudrait qu’ils soient tous représentés à valeur égale, citant que les Premières Nations étaient les premiers occupants du territoire.

 

L’achat de 12 mâts et de drapeaux serait un investissement de 150 000 $ avec des couts d’exploitation annuels qui s’élèveraient à 4 692 $, sans compter le salaire de ceux qui changeront les drapeaux six fois par année.

 

Le drapeau qui reconnait l’expérience vécue par les membres des Premières Nations dans les pensionnats autochtones représente ceux qui en ont fait l’expérience et non tous les membres. Pour cette raison, le drapeau d’Every Child Matters n’est pas similaire à celui des francophones de la région.

 

Dans son rapport, l’administration en chef de la Municipalité cite que bien que leur vision décrit Greenstone comme une communauté accueillante et inclusive, elle se termine par « d’une manière économiquement durable ». Un tel investissement va à l’encontre de cet énoncé selon lui.

 

Il a aussi recommandé au conseil d’autres initiatives pour reconnaitre les deux communautés ; les élus ont voté en faveur de chacune d’entre elles. D’abord, il s’agirait de modifier la Politique de subventions municipales et d’affectation des ressources afin d’inclure un soutien financier pour les festivals franco-ontariens annuels au même titre que les subventions données lors de pow-wow. Ensuite, mettre en place une signalisation de bienvenue et autre en plusieurs langues dans les arénas, les centres communautaires et les terrains de jeux. Finalement, demander au personnel municipal de présenter un rapport sur la faisabilité d’un comité consultatif dans le cadre de l’établissement des priorités pour 2025.