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C’est avec une immense fierté que j’ai reçu, la semaine passée, la médaille de l’Ordre de la Pléiade ! Quel honneur ! Un beau bijou ! Je n’ai aucune idée de quel matériau il est fait, mais pour moi, « l’envers de la médaille » vaut de l’or. Par là, je veux dire qu’elle représente un paquet de gens qui ont fait de moi la personne que je suis, et je les en remercie de tout cœur. En faisant un « examen de conscience » pour rédiger une courte biographie, j’ai compris que, pour commencer, ce sont mes parents qui ont insisté sur l’importance de la lecture et de l’écriture. À l’école primaire du Lac Ste-Thérèse, j’aimais lire le dictionnaire et utiliser de nouveaux mots dans mes rédactions !! J’ai aussi participé aux concours de français. Mes enseignantes et enseignants valorisaient mes efforts. Et j’avais hâte de devenir, à mon tour, enseignante !! J’ai donc passé une trentaine d’années à « jouer à l’école » !! Finalement, j’ai vieilli en même temps que mes élèves ! Ensuite, après avoir pris ma retraite du Pavillon, je me suis retrouvée à l’Université de Hearst à titre de responsable du Centre de consultation en français auprès des étudiantes et des étudiants. J’y suis restée pendant 12 ans… sans m’en apercevoir. Ce fut tellement un beau moment dans ma vie. J’ai côtoyé là des gens intéressants, motivants, encourageants qui m’ont vraiment aidée à améliorer la qualité de mon français. En réalité, c’est moi qui suis sortie la grande gagnante de cette expérience !! Si j’ai été choisie pour recevoir cette distinction, c’est aussi pour mon implication communautaire en milieu francophone. On s’entend pour dire qu’à Hearst, ce n’est pas une tâche trop difficile !!! Avec le recul, je pense que c’est le fait d’avoir été présidente de la Fédération des femmes canadiennes-françaises qui m’a vraiment donné des ailes. Aux côtés de ce groupe de personnes engagées, j’ai apprécié davantage ma culture… et la chance que nous avons de l’avoir préservée ! Ensuite, on m’a proposé Village ami des ainés, un gros projet qui a duré cinq ans et qui a abouti à l’accréditation de la Ville de Hearst par l’Organisation mondiale de la Santé. C’est ce qui m’a amenée à devenir membre ainée de la communauté au conseil d’école de Passeport Jeunesse. Comme ça, j’ai le plaisir de chevaucher plusieurs générations, et c’est tellement gratifiant ! Je considère que c’est un privilège de pouvoir « s’infiltrer » dans ce genre d’organismes. Et, depuis six ans, je révise bénévolement notre journal local, Le Nord. C’est mon « chou-chou » ! J’adore ce travail… ça brasse les méninges ! De surcroit, mes collègues me disent souvent que je suis utile et appréciée, ce qui me donne le gout de continuer ! Donc, mine de rien, grâce au soutien de son entourage, on s’implique davantage, on s’entraide, on s’améliore. Tout le monde peut en profiter. Il ne faut tellement pas se gêner pour avoir une attitude positive et fière, se faire confiance. La morale de cette histoire : on est bien meilleur qu’on le pense ! Je porte précieusement ma médaille bleue en forme d’étoile, avec au milieu une rose des vents. Pour moi, elle vaut plus que de l’or. C’est un symbole d’unité, une richesse inestimable. Elle contient aussi une promesse, celle de toujours contribuer au rayonnement de la langue française autour de moi, selon mes connaissances, mes capacités et ma personnalité.