JOURNAL DU 5 NOVEMBRE 2020 - S’alimenter constitue l’un des besoins de base. Cela peut aussi être un grand plaisir lorsqu’on porte à la bouche un mets de bon gout qui réjouit nos papilles. On peut raisonnablement penser que ce genre de plats existe dans toutes les cultures du vaste monde. Cela ne signifie pas que toutes les gastronomies ont une excellente réputation. Simplement, partout dans tous ces différents pays de la terre, il y a au moins un plat que les gens apprécient pour une bonne raison. Cela se confond assez souvent avec le plat national du lieu considéré.

Puisque c’est moi l’hôtesse du jour, je vais vous présenter de façon succincte la cuisine haïtienne, ainsi que notre plat national, le riz collé. En général, les épices sont l’une des choses qui distinguent les diverses gastronomies entre elles. En Haïti, celles qu’on utilise d’habitude sont l’ail, l’ognon, le thym, le persil plat, le piment fort, le poivre noir et les clous de girofle.

Les repas de la majorité des gens sont assez simples. Au petit déjeuner, on trouvera en ville surtout du pain ou de la cassave de manioc, du beurre doux ou bien du mamba (beurre d’arachide), des œufs frits, des pâtes, des figues-bananes, du café (sucré), du lait ou du chocolat local, et du jus de fruits frais (sucré), selon les gouts et les moyens de la famille.

Le repas du milieu de la journée, le diner, est traditionnellement le plus important. Il est à base de riz ou de maïs moulu préparé façon polenta, accompagné de viande, poisson, légumes mijotés ou haricots en purée, presque toujours avec des avocats en saison, parfois avec laitue et tomates et, bien sûr un jus de fruits, de l’eau ou une boisson gazeuse. Pour le souper, une place de choix est faite aux préparations à base de lait sucré, avec cannelle et/ou muscade et extrait de vanille, comme les bouillies de farine, le riz au lait, le banana (banane plantain râpée crue et lait), ou un reste du plat du midi, des pâtes ou simplement du pain beurré avec lait chaud sucré.

Haïti, deuxième des grandes iles de la Caraïbe (merci de ne pas confondre avec Tahiti ou Hawaï), est un pays producteur de riz, de maïs, de haricots, de légumes, de fruits tropicaux et de café, pour ne citer que cela. L’élevage et la pêche y sont pratiqués aussi, mais leurs produits sont assez chers, surtout ceux venant de la mer. Pas étonnant donc que le plat national soit à base de riz et de haricots rouges cuits ensemble, d’où le nom de riz collé, un riz qui n’est surtout pas collant, ce que les locaux ont en horreur. Ce plat s’accompagne au pays de légumes mijotés (aubergine + carotte + chou + christophine/mirliton) ou de grillade de porc et banane plantain verte frite, le fameux griot piquant très apprécié de la plupart des touristes en visite. Donc, à nos fourneaux pour la formule express et bon appétit !

Ingrédients pour deux personnes

• 1 tasse mesure de riz jasmine

• 1 boite de haricots rouges en conserve, sans sel ajouté, rincés et égouttés

• 1 tasse 1/2 d’eau

• 1 c. à table d’ail broyé

• 3 c. à table d’ognon en dés

• 1 c. à table de persil plat émincé

• 2 branches de thym frais

• 2 c. à table d’huile d’olive

• 3 clous de girofle

• sel et poivre noir concassé au gout

• un piment fort vert (facultatif).

Préparation

•Dans une marmite, faire revenir ognon et ail quelques minutes dans l’huile d’olive, à feu moyen, en remuant jusqu’à ce qu’ils soient dorés.

• Ajouter les haricots égouttés et le persil, remuer et faire revenir le tout pendant 5 minutes.

• Ajouter l’eau, les clous de girofle, le poivre, le thym, le sel et porter à ébullition à feu vif.

• Laver le riz à l’eau froide 3 fois, égoutter et verser dans la marmite, remuer brièvement une fois et rectifier l’assaisonnement au besoin.

• Baisser le feu à moyen-bas, sans couvrir la marmite et ajouter le piment fort entier.

Dès que l’eau ne recouvre plus le riz, baisser le feu à doux et couvrir.

• Laisser cuire 10 à 15 minutes jusqu’à ce que le riz gonfle de volume.

Servir chaud avec un accompagnement de votre choix ou une salade.