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Lorsque son employeur lui a dit qu’il n’avait que trois semaines pour se faire immuniser contre la COVID-19, Joël Richard a été « frappé vraiment fort ». Il fait carrière en services de soutien à la personne, un domaine qui lui tient énormément à coeur. Or, confronté à la nouvelle règlementation de vaccination contre la COVID-19 de son milieu, Joël a pris la dure décision de tirer sa révérence, de changer de carrière et de retourner dans sa ville natale, Hearst. 

Il était l’un des multiples participants qui sont allés à Ottawa samedi en vue de faire entendre son opinion par rapport aux restrictions sanitaires et vaccinales de la COVID-19. Il tenait à s’y rendre afin de manifester de manière pacifique, précise-t-il, et rencontrer d’autres personnes avec qui il partage des points et principes similaires, notamment les membres du mouvement Freedom Convoy. 

« Je trouve que la vaccination, ça devrait être quelque chose de personnel », soutient fermement Joël. « Ça ne devrait pas être forcé sur l’individu. » 

« Aucun danger » 

Masques, gants, tests rapides : c’est ce à quoi ressemblait le quotidien de Joël Richard au cours de la pandémie, ayant travaillé de proche avec sa clientèle à titre de préposé aux services de soutien personnel. 

Il a pris toutes les précautions possibles et ne croit pas que son choix personnel de ne pas se faire vacciner ait posé un danger quelconque aux personnes qu’il a aidées dans le cadre de son travail. « Je ne pense pas que dans ces deux ans-là que j’ai travaillé à travers la COVID-19 que j’ai mis aucune vie en danger, absolument pas », insiste-t-il. 

Aucun de ses clients ne s’est prononcé contre son statut vaccinal, mentionne M. Richard. 

Il dit avoir plusieurs craintes et croyances face à la vaccination, ce qui explique son choix récent de se « virer sur un dix cennes » et laisser derrière lui sa vie à Sturgeon Falls pour recommencer à zéro dans sa ville natale, Hearst. 

Un mal pour un bien 

Joël et sa conjointe déména-geront prochainement à Hearst afin de prendre possession du casse-croute (Mme Patate), situé sur la ferme Cattle Lodge à Hallébourg, leur projet d’avenir qui débutera ce printemps. Les deux adorent la cuisine et font une variété de repas. 

Face à la perte de son emploi, Joël s’est dit que, compte tenu de la nouvelle situation, ce serait le temps parfait de poursuivre sa passion culinaire. 

Lorsque l’ancienne propriétaire a mis son commerce en vente, Joël a sauté sur l’occasion de prendre la relève. « C’est une bonne opportunité de s’en venir près de la famille à Hearst où on est tellement bien », raconte-t-il. 

Joël Richard planifie accueillir sa nouvelle clientèle à compter du 20 mai.