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Thés du monde : une célébration de la diversité culturelle à l’Écomusée de Hearst

Ce mardi passé, l’Écomusée de Hearst a accueilli un évènement particulièrement significatif pour la communauté multiculturelle de la région : Thés du monde. Organisée par les Services d’établissement du nord-est de l’Ontario en collaboration avec l’Écomusée de Hearst, cette rencontre avait pour objectif de rassembler les immigrants de divers horizons culturels autour de discussions enrichissantes et de partages autour de la tradition universelle du thé. 

 

La journée a commencé au Centre d’archives de Hearst, où Joël Lauzon a présenté les participants, originaires de cinq pays différents (Maroc, Sénégal, Cameroun, Ukraine et Burkina Faso), à l’histoire de la région. En effet, M. Lauzon, un passionné d’histoire et de culture, a mis en lumière l’importance du Centre d’archives de la Grande Zone argileuse de Hearst (CAGZA) pour la préservation du patrimoine local. Le CAGZA, selon lui, est un trésor inestimable pour les nouveaux arrivants tout en offrant un lien tangible avec les générations passées grâce à une collection impressionnante de documents historiques, de vidéos et des audios. 

 

En plus, le CAGZA qui occupe l’ancien bâtiment de l’évêché de Hearst est maintenant intégré au campus de l’Université de Hearst, et il est bien plus qu’un simple dépôt de documents. C’est un véritable gardien de l’histoire de la Grande Ceinture argileuse du nord de l’Ontario, une région qui s’étend d’Iroquois Falls à Longlac. Joël Lauzon a souligné que pour les immigrants, ce centre peut servir de point de repère culturel et d’intégration tout en permettant aux nouveaux arrivants d’explorer les expériences passées des immigrants qui ont précédé leur arrivée dans la région. 

 

Après cette introduction au patrimoine local, les participants se sont dirigés vers l’Écomusée, où Joël Lauzon a de nouveau pris la parole. Cette fois, il a captivé l’audience avec un conte inspiré de Jean de La Fontaine, intitulé Le lourd et le renard. Ce récit, bien que ludique, avait une visée pédagogique tout en illustrant de manière poétique les défis du froid hivernal auxquels les nouveaux arrivants doivent se préparer. Par cette histoire, M. Lauzon a réussi à créer un parallèle entre la ruse du renard et la nécessité pour les immigrants de s’adapter à leur nouvel environnement tout en conservant leur résilience. 

 

L’évènement a également été marqué par une présentation de Laurent Vaillancourt, vice-président du conseil d’administration de l’Écomusée de Hearst. En effet, M. Vaillancourt a choisi d’aborder l’histoire de Hearst à travers cinq périodes distinctes, offrant ainsi aux participants une perspective approfondie sur l’évolution de cette ville singulière. 

 

Il a débuté par l’ouverture des terres entre 1926 et 1931, une période marquée par l’arrivée des premiers colons et le début du développement économique de la région. Ensuite, il a évoqué l’après-guerre, de 1948 à 1972, qui a vu un véritable essor économique, avec la croissance des industries forestières et minières, bases de la prospérité locale. 

 

La troisième période, selon Laurent Vaillancourt, est celle de l’essor culturel, où la ville Hearst s’est affirmée comme un pôle de création artistique, notamment à travers la musique et le théâtre qui jouent un rôle central dans la culture francophone en Ontario.

 

En abordant la quatrième période, M. Vaillancourt a souligné un aspect encore en pleine définition : l’éducation. Autrement dit, avec l’autonomisation de l’Université de Hearst en 2022, cette période pourrait marquer un tournant dans le développement intellectuel et éducatif de la ville tout en renforçant ainsi son attractivité pour les familles et les étudiants. 

 

Enfin, il a insisté sur la culture d’entrepreneuriat unique de Hearst, un trait distinctif qui, selon lui, fait de cette ville un modèle d’autosuffisance et de résilience. 

 

La présidente du conseil d’administration de l’Écomusée de Hearst, Mélissa Vernier, également professeure à l’Université de Hearst, a ajouté une touche chaleureuse à l’évènement en offrant une dégustation de thés provenant des pays d’origine des participants. Ce geste symbolique a permis aux invités de se sentir chez eux, tout en découvrant de nouvelles saveurs et traditions. 

 

Parmi les participants, Liliane Medjo, une Camerounaise installée à Hearst depuis deux ans avec son mari, a partagé son expérience avec enthousiasme. Mère de quatre enfants, dont deux sont actuellement à l’École secondaire de Hearst, Mme Medjo a exprimé son amour pour le Nord-Est de l’Ontario. Elle a souligné la richesse culturelle de la région et l’accueil chaleureux qu’elle y a reçu, ce qui a grandement facilité son intégration. D’autre part, elle a aussi parlé des défis liés à l’immigration qui, parfois d’après elle, comporte beaucoup de complications liées au traitement des demande de résidence permanente. 

 

À cela s’ajoute la présence de l’IRCC (Immigration, réfugiés et citoyenneté du Canada) qui subventionne le travail effectué par les Services d’établissement du nord-est de l’Ontario et qui appuie aussi d’autres organisations sans but lucratif de partout en Ontario d’après leur représentant présent lors de l’évènement. Celui-ci travaille particulièrement dans le secteur d’accueil des immigrants. 

 

Les Services d’établissement du nord-est de l’Ontario, l’organisme organisateur de cet évènement, ont pour but, d’après Mélanie Delage, de faire découvrir des thés d’un peu partout au monde. Elle a mentionné aussi que les participants à cet évènement, venant de cinq pays différents, ont rencontré le maire de la Ville de Hearst. Ils ont discuté avec lui pour mieux comprendre les réalités de la communauté. 

 

Photo : Ndery Dione