Un nouveau souffle au BIA du Centre-Ville de Hearst

L’innovation ontarienne visant à créer une alliance entre les entrepreneurs locaux, les propriétaires de bâtiments et les locataires de locaux commerciaux est présente dans plusieurs municipalités de la province. À la Ville de Hearst, le premier arrêté municipal qui en fait mention date de 1978. Depuis, bien des choses ont changé au centre-ville et les membres du comité sont maintenant tous de nouveaux visages. 

La traduction de l’acronyme serait « zone d’amélioration commerciale ». Ce regroupement a comme objectif d’organiser, de financer et de réaliser des améliorations matérielles avec l’appui de la Ville afin de promouvoir le développement économique de la région. Une personne-ressource pourrait aussi se joindre aux réunions du BIA, afin de donner un avis externe aux propositions apportées à la table. Les limites de la zone ont été définies dans l’arrêté municipal no. 1222, à sa création à la fin des années 70. Elles n’ont jamais changé malgré le fait que le développement commercial local s’étale au-delà de ce périmètre. 

Le conseil d’administration du BIA a commencé des démarches pour agrandir les limites afin qu’une plus grande partie de la ville soit embellie. Idéalement, l’agrandissement du territoire irait de la 6e Rue à la 12e Rue d’est en ouest et de la rue Edward à la rue Front du sud au nord. Pour ce faire, un processus doit être respecté et la première étape sera de savoir ce qui est faisable comme modification. « Mon but, c’est de pouvoir vanter notre territoire existant et faire en sorte que les autres commerçants veulent embarquer. Pour l’instant, une portion des taxes municipales des membres est réinvestie dans le BIA et si un petit commerçant vient s’installer temporairement au centre-ville, on lui demande de payer des petits frais pour être juste envers tout le monde », explique la présidente du BIA, Gabrielle Lecours. 

Le CA est libre de prendre plusieurs décisions budgétaires sans qu’elles passent au conseil municipal ; un conseiller siège aussi avec eux au comité lors des réunions. 

Le soutien de la Municipalité, autant financier qu’en nature, aide grandement l’équipe du BIA dans l’organisation d’un évènement ou pour l’installation de décorations, l’entretien des fleurs et plate- bandes, etc. « Certaines choses doivent être demandées à la Ville. Par exemple, lorsqu’on veut que les parcomètres soient gratuits pendant le temps des Fêtes. Nous sommes quand même une sous-branche de la Ville, mais ce qui est le fun c’est que certaines dépenses peuvent être partagées avec eux aussi, donc on peut faire plus de choses. » 

Gabrielle a été nommée présidente il y a deux ans, et depuis sa nomination elle est déterminée à ramener de la vie au centre-ville. Quand elle s’est jointe au BIA, à un certain point, seulement trois individus se présentaient aux réunions. Elle a alors décidé de faire des appels afin de recruter le plus de marchands du centre-ville possible et ils sont maintenant près d’une dizaine. 

De plus en plus d’activités sont organisées à différents moments de l’année pour attirer les foules dans les commerces membres du BIA. Tous les commerçants qui en font partie le font de bon coeur, car dû à la petite taille de la zone le travail est accompli bénévolement. « L’an passé, nous avons fait le tour de nos commerçants pour savoir leurs objectifs, leurs attentes envers nous, juste parce qu’on ne savait plus où donner de la tête. Depuis que je suis membre, peu de choses ont bougé, avec la pandémie en plus qui a nui à l’organisation d’évènements », dit-elle. 

Pendant la pandémie, la Municipalité offrait des incitatifs financiers pour rénover la devanture des magasins au centre-ville. Plusieurs propriétaires en ont profité pour refaire l’extérieur de leur bâtiment, toujours dans le but d’embellir la ville. 

Bien que plusieurs commerces du centre-ville soient à vendre, Mme Lecours ne croit pas que c’est quelque chose d’inquiétant pour le BIA. Les propriétaires ont tous des raisons différentes de vouloir se départir de leur immeuble et cela ne signifie pas que les commerces qui y sont cesseront leurs activités. 

Gabrielle Lecours et les autres membres du BIA ont plusieurs idées et désirent vraiment que la vie au centre-ville redevienne ce qu’elle était jadis.