Ma quête pour réduire mon empreinte écologique : des produits frais toute l’année

Une façon agréable de réduire notre empreinte écologique est de manger localement et de cultiver nos propres aliments. Toutefois, la saison agricole étant courte dans la région, il faut trouver des méthodes pour prolonger le temps des récoltes, notamment avec une serre ou en jardinant dans la maison. Ces systèmes permettent à Alice Vendette d’être autosuffisante en fruits et légumes à longueur d’année. « Les choses que je ne peux pas avoir, je m’en passe », raconte-t-elle. 

Mme Vendette cultive une grande variété de légumes dans ses serres, de mars à octobre. Elle fait beaucoup de conserves et de congélation pour avoir des légumes pendant toute l’année. Cependant, certains légumes ne peuvent être conservés. C’est pourquoi elle s’adonne également au jardinage intérieur. En novembre et décembre, Mme Vendette cultive et consomme des germes de pois, sarrasin, laitue, brocoli et chou rouge, par exemple. La germination a lieu dans l’eau, ne nécessite pas de lumière et le tout est prêt en quelques jours. 

À partir de janvier, lorsque les journées allongent, la semence reprend dans la maison à l’aide de lumières. À l’intérieur, on peut facilement cultiver de la laitue, des épinards, des radis, du chou kale ainsi que des fines herbes. Il est également possible de faire pousser des végétaux à fleurs tels que des concombres, des tomates cerises et des pois. Pour les concombres, il faut s’assurer de prendre une variété qui n’a pas besoin de pollinisation. Alors que du côté des tomates, il est essentiel de polliniser en brassant le plant afin d’obtenir de beaux fruits. Pour réussir les cultures, il est important de fermer les lumières pendant quelques heures pour permettre la photosynthèse. Plusieurs fines herbes comme le persil, la marjolaine, l’origan, le romarin, le thym, la sauge sont disponibles fraiches en tout temps et ne demandent aucun éclairage supplémentaire. 

Selon Mme Vendette, le jardinage fonctionne beaucoup par essais et erreurs et c’est la même chose quand on le pratique à l’intérieur. « Ça fait 70 ans que je jardine, j’ai manqué mon coup souvent… Il faut regarder, lire et s’essayer. » Il importe également de connaitre les variétés adaptées pour la maison et de choisir des petits plants. De plus, les insectes peuvent rapidement devenir nos ennemis si on ne fait pas de prévention. Mme Vendette recommande de vaporiser les plantes avec de l’eau pour imiter la rosée et les éloigner. Il est aussi parfois nécessaire d’éviter de faire pousser des plantes qui les attirent, comme les fraises. 

Le jardinage intérieur me fascine beaucoup. Dans la dernière année, en jardinière paresseuse, je me suis équipée d’un système aéroponique doté d’une pompe à eau pour faire pousser des légumes à l’intérieur de ma maison, et d’un jardin hydroponique pour des micropousses. Ces deux types de culture ne nécessitent pas de terre. Selon Mme Vendette, il n’est pas du tout nécessaire de se procurer ce type de jardin pour pratiquer l’agriculture toute l’année. Seuls des lumières, des contenants et de la terre enrichie sont requis pour avoir des produits frais toute l’année.

Des fleurs de concombre et des radis poussés à l’intérieur de la maison d’Alice Vendette. 

Photo : Elsa St-Onge