Présentation d’un étudiant international : Jenovie Bokako

Jenovie Bokako a choisi le Canada pour venir étudier à l’Université de Hearst, plus précisément à Kapuskasing, en pleine pandémie de la COVID-19. Il a pris la décision de changer de continent pour poursuivre ses études et découvrir une nouvelle culture.

Jenovie Bokako est originaire de Kinshasa, une ville de la République démocratique du Congo en Afrique centrale. Cet étudiant est arrivé au Canada pendant l’hiver, en janvier 2021. Il dit avoir choisi le Canada en ayant vu les opportunités qu’offre le gouvernement canadien et cela s’est avéré être la voie la plus rapide et accessible pour ses études et sa carrière professionnelle.

Âgé de 22 ans, né dans une famille chrétienne protestante de quatre enfants, il est le premier à quitter le pays pour y faire des études. Après l’obtention de son diplôme secondaire, il commence à l’Université Catholique du Congo en faculté de sciences économiques et développement, mais il a dû arrêter pour mieux préparer son voyage au Canada.

Étudiant de troisième année en administration des affaires à l’Université de Hearst, avant de s’inscrire il ignorait l’existence de cette institution donc de la ville également. Il connaissait seulement les grandes villes du Canada. Les critères de ses recherches étaient une université francophone à cout abordable. C’est à ce moment qu’il prend connaissance de l’UdeH et ses trois villes ayant un campus.

Au départ, il pensait que Hearst, Kapuskasing et Timmins étaient de grandes villes… jusqu’au moment d’arriver à Kapuskasing. « J’étais un peu étonné et découragé, mais je ne me suis pas laissé abattre par mes émotions. J’ai su apprécier le bon côté de la ville. Surtout parce que je suis un amoureux de la nature, j’ai été submergé par la beauté du paysage dès mon arrivée. Et la structure à pignon des maisons du Nord, ça attiré mon attention à cause de son allure. »

Adaptation

Les mois d’hiver offerts par Dame Nature lui ont demandé beaucoup d’efforts. Venant d’un pays chaud à deux saisons, vivre une première expérience avec des températures sous zéro et l’arrivée des premiers flocons nécessite une adaptation. « Il y a eu des points négatifs et positifs lors de mon adaptation. Le négatif qui me faisait penser très souvent à ma ville est qu’au Canada, les gens sont plus casaniers, il n’y a pas trop d’interaction entre voisins. C’est pourquoi on se sent plus souvent seul par rapport à Kinshasa. Le point positif est que le déplacement est plus simple contrairement à ma ville natale. À Kinshasa, il faut lutter pour prendre un moyen de transport si tu n’as pas de véhicule », dit-il.

Une fois arrivé au Canada, Jenovie a trouvé l’intégration pénible à cause des mesures sanitaires contre la COVID-19. Il a dû passer deux semaines de quarantaine à l’Hôtel/Motel Companion de Hearst, ce qui a été difficile pour lui, puisqu’il pensait constamment à sa famille, ses amis et son pays.

Comble de malheur pour Jenovie, cette expérience ne s’est pas arrêtée à deux semaines puisqu’il a testé positif tout juste au moment de sortir. La semaine de plus n’a pas été plaisante, surtout en fêtant son premier anniversaire de naissance au Canada, en quarantaine. Malgré tout, pendant ce temps, il a apprécié la cuisine canadienne, étant assez ouvert d’esprit pour découvrir d’autres plats. Aujourd’hui cuisinier au Tim Hortons, il aime bien les pâtisseries.

Attentes

Jenovie s’attendait à ce qu’il puisse s’acclimater assez facilement au mode de vie canadien et souhaitait trouver des personnes pour l’aider à s’adapter plus rapidement. Par le biais de l’université, il a rencontré d’autres étudiants internationaux avec lesquels il a atteint son objectif de se sentir à l’aise, car ce n’est pas facile de se retrouver seul dans un pays loin de ses proches.

Une fois ses études terminées, il examinera les opportunités qui s’offriront à lui, que ce soit dans la région ou ailleurs.