Chronique : Perdre du poids, c’est pas de la tarte

Avez-vous déjà eu de la misère à gérer votre poids ? De mon côté, j’ai
toujours eu une relation complexe avec mon image corporelle, et
surtout avec le sport ! C’est en mars de cette année que j’ai décidé de
prendre ma santé en main et de perdre quelques livres. Huit mois
plus tard, je pèse près de 30 kilogrammes de moins. Comme
plusieurs me l’ont dit, je suis en train de fondre devant eux… tel un
glacier.


Bien qu’il soit encourageant de voir autant de changements
physiques aussi rapidement, j’avoue que cette perte n’est rien de
nouveau pour moi. C’est à l’âge de 16 ans que j’ai tenté, pour la
première fois, de m’entrainer afin de me sentir mieux dans ma peau.
Au début, je croyais impossible de développer une fibre sportive.
Mais, en très peu de temps, je suis devenu amateur de la course et
de l’haltérophilie.


Après avoir atteint mon idéal, je croyais réellement que c’était la fin
de mes problèmes corporels et que je n’aurais plus jamais besoin de
remonter la pente, ce qui était très naïf de ma part. En fait, j’ai perdu
et pris 70 livres trois fois en 10 ans : vers la fin de mon secondaire,
vers la fin de mes années de baccalauréat et vers la fin de mes études
de deuxième cycle. On dirait que c’est devenu une routine, de
prendre et de perdre.


Et ce que j’ai appris au fil des années, c’est que le monde veut surtout
des conseils après un changement corporel drastique. Comment
as-tu fait ? Qu’est-ce que tu manges ? Quel est le secret de la réussite?
J’aime bien ces questions, mais je ne sais pas quoi y répondre.
Surtout, je ne crois pas qu’il serait sage d’en offrir, puisque je n’ai
jamais étudié la nutrition ou le corps humain, et je n’ai pas l’intention
de retourner aux études non plus.


Par contre, je peux dire avec certitude que les périodes où j’ai perdu
du poids ont été les mêmes moments que j’ai choisis pour me
concentrer également sur ma santé mentale. Après ma troisième
tentative, j’ai constaté que la santé physique ne peut être abordée
sans toucher aussi à la santé spirituelle, émotionnelle et mentale. En
d’autres mots, c’est de passer autant de temps à méditer et écrire
dans son journal à la maison qu’à lever des poids et haltères dans
une salle d’entrainement. En fait, j’ai passé plus de temps à me
demander ce que j’éprouve qu’à me questionner sur ce que je vais
manger en soirée.


C’est pour cette raison qu’il me semble inutile de se focaliser
exclusivement sur la perte de poids. La vérité, c’est que j’ai perdu du
poids après avoir travaillé sur toutes les autres facettes de ma vie. Il
ne faut jamais oublier que les problèmes d’image corporelle, ce sont
en partie des problèmes d’amour-propre. Je vous jure que, par
expérience, la perte de poids n’est qu’une pointe de tarte.
Alors, si je peux offrir un conseil, ce serait de s’aimer tel quel, peu
importe notre taille.