Christine Elliott, personnage phare du gouvernement Ford, annonce son départ

ÉMILIE PELLETIER

Initiative de journalisme local — Le Droit

La vice-première ministre de l’Ontario et ministre de la Santé Christine Elliott a annoncé vendredi qu’elle ne sera pas candidate lors des élections provinciales du 2 juin.

Christine Elliott, qui aura siégé pendant 13 ans à Queen’s Park, mène en grande partie le combat de l’Ontario contre la pandémie de COVID-19 depuis février 2020.

Quand Doug Ford a été élu comme premier ministre en 2018, il a nommé Mme Elliott comme ministre de la Santé et depuis, elle a résisté aux différents remaniements ministériels en conservant ce poste.

« Après une course au leadership menée avec brio, j’ai été ravi lorsque Christine est devenue un élément clé de notre équipe et de notre campagne, a affirmé Doug Ford en réaction à l’annonce de sa collègue. Après que les électeurs nous aient fait confiance pour former le gouvernement, elle était en tête de liste pour occuper les postes de vice-première ministre et de ministre de la Santé, postes qu’elle occupe depuis le jour de notre prestation de serment et qu’elle continuera d’occuper jusqu’aux élections. »

En poste au cours du printemps

La députée de Newmarket—Aurora a fait savoir, dans une déclaration envoyée aux médias vendredi, qu’elle restera en poste au cours du printemps.

« D’ici ce printemps, le premier ministre Ford m’a demandé de continuer à soutenir notre gouvernement en tant que ministre de la Santé et j’ai accepté sans hésitation. »

Doug Ford a souligné que la ministre est à ses côtés depuis le début de la pandémie. « Elle reste essentielle pour aider l’Ontario à traverser l’une des périodes les plus difficiles de l’histoire de notre province, surtout maintenant que nous continuons à protéger nos progrès durement gagnés et à assouplir les mesures de santé publique. Je continuerai à compter sur ses conseils et ses conseils. »

Christine Elliott est une avocate de formation.

En 2018, après avoir essayé trois fois de prendre la tête du Parti progressiste-conservateur, Christine Elliott avait perdu la course par moins de 1% contre Doug Ford.

Élue pour une première fois en 2006, elle avait mis de côté sa carrière de politicienne pendant trois ans pour devenir la première ombudsman des patients de la province.

Réactions

Vendredi, la cheffe du NPD Andrea Horwath n’avait pas de mots doux à offrir à la ministre sortante de la Santé.

« Elle n’est pas la seule à abandonner le navire. Ça devient de plus en plus difficile pour ces députés du gouvernement de défendre l’impossible. Évidemment, Mme Elliott a servi durant des temps très difficiles, sans aucun doute, mais je crois qu’un choix a été fait de ne pas dépenser les fonds pour soutenir les familles. […] C’était sans aucun doute difficile, mais je suis en désaccord avec plusieurs des moyens que le gouvernement a pris pour notre système de santé, et ça, c’était sous le leadership de Christine Elliott. »

Le chef du Parti libéral de l’Ontario Steven Del Duca a quant à lui été bref, sur Twitter, en la remerciant pour ses années de service public.

« Je sais qu’elle a travaillé fort durant ces périodes difficiles et je lui souhaite le meilleur des succès pour la suite. »

Un départ parmi plusieurs autres

L’annonce du départ de Christine Elliott survient quelques semaines seulement après celle d’autre poids lourd du gouvernement Ford, Rod Phillips.

Mme Elliott devient la 18e personne élue au sein du parti de Doug Ford qui ne portera plus ses couleurs lors du prochain mandat de l’Assemblée législative de l’Ontario.

Photo : Twitter