Services d’établissement du nord-est de l’Ontario accueille de nouveaux arrivants

Déstabilisés et désorientés, ce sont souvent deux sentiments qui habitent les nouveaux arrivants et les réfugiées lorsqu’ils doivent s’établir loin de leur terre natale. Dans le but de faciliter cette transition, les Services d’établissement du nord-est de l’Ontario œuvrent de Hearst à Smooth Rock Falls. L’organisme Services d’établissement du nord-est de l’Ontario est une initiative du groupe InnovaNor de l’Université de Hearst élaboré en 2019 à la suite d’une demande des communautés de la route 11. On notait un besoin criant de ressources pour les nouveaux arrivants. « Au début, il y avait le développement économique de Hearst, de ValRita, Kapuskasing et d’autres », explique Anthony Miron. « Ils se sont mis ensemble pour venir en aide aux nouveaux arrivants de chez nous, parce qu’ils arrivent et puis ils étaient laissés à eux-mêmes. »

L’aide offerte peut servir à, entre autres, trouver un logement, une école, une garderie en plus de montrer où se situent les principaux commerces comme l’épicerie, la pharmacie et le bureau de poste.

Le fonctionnement des Services d’établissement du nord-est de l’Ontario est assuré par trois employés : un gestionnaire de programme, Anthony Miron, et deux agentes d’établissement, soit Lina Caron à Hearst et Marie Rose Kane à Kapuskasing. « On sait qu’il y a déjà plusieurs partenaires dans la communauté qui offre des services d’employabilité », raconte Anthony Miron. « Alors, on réfère, on guide, on est le one stop shop pour commencer. » Depuis 1er avril 2020, le groupe est financé par le ministère fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Canada. Ce projet est initialement prévu pour une durée de cinq ans, mais les gestionnaires du programme ont confiance de pouvoir obtenir des fonds après la période prévue puisque, selon eux, le gouvernement canadien continue à investir dans le domaine de l’immigration. Depuis le début de ses fonctions, l’organisme a déjà facilité l’intégration d’immigrants venus de 13 différents pays, tels que le Maroc, le Congo, la France et plus récemment, l’équipe joue un rôle important pour venir en aide à des réfugiés ukrainiens, comme à Kapuskasing, où près d’une dizaine de familles ont été accueillies. Comme l’indique Lina Caron, coordonnatrice basée à Hearst, le travail du groupe commence avant même que les nouveaux arrivants arrivent en ville. « Quand on a un contact avec une famille qui veut s’établir ici, on fait un genre de petite évaluation des besoins et par la suite on les met en contact avec les services », dit-elle.

« Ensuite, c’est de leur trouver un logement, le meubler. Dans la mesure du possible, on essaie d’avoir le plus d’effets personnels pour qu’ils n’aient pas besoin d’acheter dès qu’ils arrivent ici. » Pour le cas d’un couple ukrainien arrivé à Hearst récemment, un loyer a été payé pendant quatre mois malgré l’absence d’un locataire, dans le but d’assurer un logement aux réfugiés.

L’équipe des Services d’établissement s’est assurée de la coordination de la location et des paiements du loyer. « Quand ils arrivent, on va chercher la carte santé, le numéro d’assurance sociale, on va à l’épicerie, on fait le tour de la ville pour montrer où se situent les différents attraits », raconte Lina Caron. « On offre aussi des services d’adaptation pour ceux des pays qui n’ont pas de neige. » L’organisme ne dispose pas de fonds pour l’achat d’équipement ou pour la location de logements. Soit que les nouveaux arrivants fournissent les montants d’argent nécessaires ou des dons sont recueillis. Les familles de l’Ukraine reçoivent du gouvernement canadien un montant de 3000 $ par adulte et 1500 $ par enfant et par la suite, ils doivent s’organiser. Bien souvent, ces montants sont utilisés pour l’achat des billets d’avion. Plusieurs activités seront organisées tout au long de l’année pour les nouveaux arrivants, mais la population est invitée à les rencontrer et peut-être créer des liens d’amitié. Le 11 mars prochain, une activité d’initiation au ski fond et à la raquette sera au menu en collaboration avec l’Université de Hearst.