Des vélos recyclés, réparés, redonnés

Les déchets des uns font les vélos des autres. C’est bien la vision de Marc Forcier, un citoyen de la ville de Hearst qui a comme passetemps la remise en état de bicyclettes abandonnées. Voilà depuis un an maintenant que Marc répare, entretien et ajuste des vélos désuets. Les bécanes lui sont soit apportées par des gens de la communauté, ou bien récupérées au dépotoir. « Quand j’ai commencé l’année passée, c’est beaucoup de gens qui m’ont apporté leurs vélos », dit-il. « J’ai aussi des amis au dépotoir qui me glissent parfois un mot que des polices se débarrassaient de vélos, alors j’allais les récupérer. » Depuis son enfance, Marc a toujours eu un intérêt pour l’entretien de bicyclettes.

C’est avec son père, qui l’emmenait au dépotoir pour y ramasser des vélos abandonnés, que sa passion s’est solidifiée. « J’ai commencé à réparer des vélos quand j’étais jeune », se remémore-t-il. « Mon père m’emmenait au dépotoir puis on ramassait les vélos. Tous mes vélos que j’ai eus, ils venaient tous du dépotoir. » Si Marc a décidé de renouer avec ce loisir, c’est pour venir en aide à sa communauté. Après avoir effectué des recherches, il s’est rendu compte qu’il n’y a aucune entreprise locale qui offre ce genre de service pour la réparation de bicyclettes. Il espère aussi pouvoir donner un moyen de transport à ceux qui en ont besoin, car les vélos qui sont recyclés, du dépotoir, Marc les redonne. « Si je vois que ce sont des gens à faible revenu, je les donne », explique le bon samaritain. « Parfois, il y a des gens qui m’offrent de l’argent. Il y en a certains que je refuse de prendre l’argent, mais certains insistent à me payer. » Cette occupation n’est pas sans couts pour Marc. Depuis qu’il a commencé ce hobby, il a déboursé, en un an, plus de 4000 $ en pièces de rechange et en équipement. En retour, il déclare avoir reçu la grosse somme de 80 $. Un déficit qui ne semble pas le déranger. « Il n’y a pas grand profit qui est fait », dit-il. « C’est vraiment juste pour empêcher les vélos de se retrouver au dépotoir. »

À ce jour, il raconte avoir remis en état 52 vélos. Des travaux allant d’un simple entretien à des réparations majeures. Au printemps, il s’attend à recevoir une douzaine de bicyclettes qui nécessiteront son attention et c’est sans compter celles qui sont déjà en sa possession.