19 % plus de monde sur la Sunshine List de l’Ontario
Pour une 26e année consécutive, l’Ontario a présenté la liste des employés gouvernementaux gagnant plus de 100 000 $ par année. Encore une fois, le seuil est demeuré à 100 000 $ malgré les demandes persistantes des dernières années pour le faire augmenter, au moins à la moyenne de l’inflation annuelle. Cette liste est rendue publique depuis avril, et le journal Le Nord a cru bon d’en faire une analyse plus régionale.
Tous les employés rémunérés par des fonds provenant des contribuables de l’Ontario et recevant un salaire qui dépasse les 100 000 $ annuellement sont fichés publiquement sur la Sunshine List. En 1996, la loi sur la divulgation des traitements dans le secteur public a été adoptée par l’Assemblée législative de l’Ontario dans le but d’assurer la publication des salaires et des avantages sociaux. La province y voyait ainsi un outil afin d’augmenter la transparence.
Depuis que cette loi est en vigueur, quelque 243 milliards de dollars en dépenses du secteur public en Ontario ont été comptabilisés. C’est en 2013 que le site Internet ontariosunshinelist.com voit le jour. Il a été créé par la province afin de fournir aux citoyens un outil complet et impartial permettant l’analyse de données et pour encourager une plus grande transparence au sein des gouvernements.
Hearst-région
L’Hôpital Notre-Dame de Hearst comptait 23 employés sur la liste en 2021. La moyenne salariale est de 110 428 $, ce qui représente une baisse de 11,5 % comparativement à 2020. Le plus haut salaire est de 137 699 $ et le plus bas 101 166 $.
À titre comparatif, le Centre de santé communautaire de Kapuskasing comprend seulement trois personnes, pour qui la moyenne est de 127 408 $, soit une baisse de 25 %. Aucun membre de l’administration ne gagne plus de 100 000 $ puisque les trois personnes sur la liste sont des infirmières praticiennes.
À la Ville de Hearst, six salariés font partie de la liste, c’est un de moins qu’en 2020. On note une première baisse salariale parmi les plus hauts salariés de la Ville depuis les six dernières années. La moyenne se situe à 112 513 $, une chute de 14,3 %. Le plus haut salarié a empoché 120 775 $ et le plus bas a reçu pour sa part une somme de 102 453 $.
À la Ville de Kapuskasing, 11 employés figurent sur la Sunshine List. La moyenne est de 122 484 $, une baisse de 15,4 % comparativement à l’année précédente. Ces travailleurs se retrouvent dans plusieurs domaines, toutefois il est à noter que le service des incendies de Kapuskasing compte trois capitaines dépassant le seuil salarial de la liste. Le plus haut salarié a gagné 179 852 $ et le plus bas, 102 893 $.
L’Université de Hearst est un employeur important dans la région en matière de haut salaire. On retrouve 13 personnes sur la liste, c’est six de plus qu’en 2020. Cependant, les employés n’ont pas nécessairement un pied-à-terre à Hearst. La moyenne des plus hauts salariés est de 112 518 $. La pole position est à 150 870 $ et la dernière place à 102 111 $.
Les Services de counselling Hearst-Kapuskasing-Smooth Rock Falls comportent toujours deux postes de direction à plus de 100 000 $. Le premier affiche 142 528 $ et l’autre, 102 404 $.
Chez les politiciens, le député de Mushkegowuk-Baie James, Guy Bourgouin a obtenu un salaire de 116 550 $, soit le même montant que les années précédentes. Sa collègue néodémocrate à Ottawa, Carol Hughes, ne figure pas sur cette liste puisqu’elle reçoit un chèque de paie du gouvernement du Canada qui n’a pas recours à une telle pratique.
Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, reçoit la somme de 208 974 $ pour diriger la province.
Le poste le plus lucratif depuis plusieurs années demeure le président-directeur général d’Ontario Power Generation, et non loin derrière, trois de ses collègues le suivent. Le PDG a reçu un T-4 indiquant une somme de 1 628 246 $. Le directeur à la stratégie a gagné 1 523 519 $, tandis que le directeur des opérations nucléaires obtenait 1 064 429 $ et finalement le chef de projets s’est vu offrir une rondelette somme de 1 010 834 $.
Depuis 1996, le taux plancher de 100 000 $ n’a jamais changé malgré les demandes. Selon le site, en 26 ans l’indice des prix à la consommation canadienne a augmenté de 59,3 %. La dernière année comptait 244 390 personnes sur la liste. Si les administrateurs de la Sunshine List avaient ajouté le taux d’inflation, la liste 2021 aurait été réduite de 89,9 %, soit à 24 934 personnes.
En termes de pouvoir d’achat d’un dollar canadien achetant des biens et des services canadiens, le seuil de 100 000 $ en 2021 est équivalent à 62 775 $ en 1996.
Photo :durhamradionews.com