Portrait de Jacqueline Poliquin

Jacqueline Poliquin, née Collin, a vu le jour en 1938 à Hearst. Elle a une sœur et sept frères, dont Lio-nel, de Hearst. Son père, Benoit Collin, est natif de Ste-Thérèse, en Gaspésie, à environ 15 minutes du Rocher Percé. Sa mère, Marguerite Groulx, est née à Maniwaki, mais a été élevée chez ses grands-parents maternels à Timmins.

Le jour même de ses 6 ans, Jacqueline entre au couvent des sœurs de Notre-Dame-de-L’Assomption alors que quatre de ses frères y sont déjà. Le petit dernier, Lionel, étant trop jeune pour le couvent, allait au camp avec sa mère et son père. Les plus vieux pensionnaient au couvent durant une bonne partie de l’année et surtout lors de la saison hivernale puisque les parents devaient rester au camp. En été, la famille revenait à la ferme située sur le chemin nommé Collin aujourd’hui, à l’est de la ville. La jeune pensionnaire étudie au couvent jusqu’en 3e année, donc pendant trois ans.

C’est en 1946 que leur situation change quand les parents de Jacqueline achètent une maison sur la rue George. Désormais, Benoît travaille pour le ministère des Transports et Communications alors que Marguerite reste à la maison avec les enfants. Étant donné qu’ils habitent sur la rue George et que le père a un emploi en ville, Jacqueline et ses frères peuvent poursuivre leurs études à l’École Ste-Thérèse.

Jacqueline, âgée de 15 ans, commence à travailler à l’hôpital St. Paul en juillet 1953. Elle rencontre Guy Poliquin, né en 1933 (fils de Félix Poliquin et Léda Hébert Poliquin), lors d’une soirée dansante. Les amoureux se fréquentent cinq ans et se marient en aout 1958. Guy, comme la plupart des hommes, travaille comme bucheron. Il achète son premier camion en 1956 et devient camionneur, métier qu’il pratiquera pendant plus de 35 ans.

En sa qualité d’infirmière, Jacqueline travaille un mois de jour puis un mois de nuit et couche sur place lors du dernier shift. Elle est particulièrement fière d’avoir fait partie de l’équipe qui a contribué à la survie de bébé Daniel, né prématurément à 7 mois de grossesse, en février 1956 alors qu’il ne pesait que 2,5 livres. Ce nouveau-né était assurément un enfant miracle. Malheureusement, il est décédé à l’âge de 5 ans, à la suite d’un combat relié à une tumeur au cerveau.

Jacqueline et Guy Poliquin sont les fiers parents de Michel, Lyne et Marcel, qui vivent à Hearst, ainsi que du cadet, Éric, résidant à Calgary. Ils ont aussi la chance d’être cinq fois grands-parents, et ont deux arrière-petits-enfants.

Mme Poliquin s’est impliquée auprès de l’organisme La soupe communautaire qui a vu ses débuts au sous-sol de l’église de St-Pie X. Elle a aussi participé, pendant une trentaine d’années, à la chorale de la paroisse St-Pie X, qui s’est ensuite jumelée à celle de la paroisse Notre-Dame. De plus, elle s’est dévouée pour la Société du cancer en faisant du porte-à-porte afin de recueillir des dons. Elle s’est également associée aux Filles d’Isabelle.

En 1970, Jacqueline, Guy et leurs quatre enfants déménagent à St-Louis de Pintendre au Québec. Malgré le fait qu’ils sont propriétaires de l’Hôtel des Plaines, ils ne réussissent pas à s’intégrer aussi facilement qu’ils l’espéraient. L’occasion de vendre le commerce se présente en 1976, alors ils décident de revenir à Hearst où ils sont beaucoup plus heureux et où l’accès au secondaire est plus facile pour l’ainé.

Jacqueline décrit Hearst comme étant une ville chaleureuse et sécuritaire. Bien entendu, revenant d’une place où les grands centres étaient proches, certains magasins lui manquent, mais elle s’est facilement ajustée. Jacqueline s’est toujours gardée assez active.

En plus de son bénévolat, au temps où elle était plus agile elle aimait marcher et se promener en motoneige. Jacqueline et Guy ont toujours aimé recevoir les gens, jouer aux cartes, s’entourer d’amis pour jaser et rire. À ce jour, Jacqueline se tient occupée et cuisine encore beaucoup de pâtisseries, joue à des mots cachés et nombreux sont les tricots qu’elle a confectionnés pour ses grands et petits. Durant plusieurs années, le jardinage était un passe-temps qui les tenait très occupés. Elle considère que la technologie est aussi une bonne façon de passer le temps tout en lui permettant de rester à jour et en contact avec la famille ainsi que des amis d’ici et d’un peu partout.

Photos : gracieuseté de Mme Poliquin