Première présence féminine au championnat de hockey de l’OFSAA

Le Centre récréatif Claude-Larose était presque rempli vendredi dernier pour la finale régionale de hockey féminin scolaire : parents, élèves et amateurs de sport étaient là pour encourager l’équipe des Nordiks. Après une joute très serrée, les filles de l’École secondaire catholique de Hearst l’ont remporté et se dirigent vers le championnat provincial le mois prochain. 

Plusieurs joueuses dans l’équipe sont en 12e année et jouent ensemble depuis la 9e année. À cause de la pandémie, elles n’ont pas pu participer à des tournois comme ceux de cette année, c’est donc un bel exploit pour elles de finir leur secondaire de cette manière. 

L’équipe compétitive dans laquelle elles jouent dans la Ligue de hockey mineur est composée de presque toutes les mêmes filles, deux d’entre elles sont avec les Nordiks seulement. « Ça nous aide définitivement, nous n’avons pas besoin de rajouter des pratiques avec l’école, nous savons comment les autres jouent, donc les lignes restent intactes. Nous continuons ce que nous pratiquons déjà », explique Joanie Arbour. « Veut veut pas ça nous aide aussi d’avoir les mêmes coachs, nous n’avons pas besoin de nous ajuster à de nouveaux systèmes ou de nouvelles tactiques de jeu », continue Danelle Morin. 

Les ligues sportives scolaires comprennent tous les conseils scolaires et donc les équipes qui s’affrontent sont aussi francophones qu’anglophones, issues du conseil catholique ou public. 

Les équipes sportives scolaires participent à plusieurs tournois et lorsque les membres doivent manquer de l’école, les enseignants adaptent les travaux et devoirs selon l’horaire des jeunes. 

Avec la journée de la femme qui approche, il est important de souligner la place des femmes dans un sport assez masculin en général. Laurie Chabot exprime : « C’est le fun de savoir que tu as ta place dans le sport. En plus, avec la nouvelle ligue de hockey féminin qui est sortie, il y a quelque chose à atteindre. Quand on est jeune, on se dit que ça ne vaut pas la peine de patiner fort parce que ça ne donnait rien, mais là on le sait que ça peut mener quelque part. Il y a un but à ton parcours de hockey maintenant. » 

Joanie Arbour ajoute qu’elle aime jouer dans une équipe uniquement composée de filles. Lorsque les équipes sont mixtes, les garçons se démarquent plus qu’elles sur la glace. « Quand on joue dans une équipe de filles, je trouve que nous avons un style de jeu similaire et c’est vraiment différent de celui des gars. » 

Pour sa part, Danelle Morin raconte qu’à la suite de la victoire qui les amenait à la finale de ce vendredi, plusieurs personnes croisées en public lui disaient qu’elles seraient présentes à leur partie contre l’École secondaire catholique Thériault. 

Le hockey féminin se différencie beaucoup de celui des hommes par ses règlements au sujet des contacts, et ce, peu importe le niveau. De cette manière, les filles ont moins de risques de blessures graves qui pourraient même nuire à leur capacité d’avoir un enfant. La médaillée olympique Caroline Ouellette a déjà émis le commentaire que du hockey sans mise en échec c’est le plus beau hockey du monde puisqu’on se concentre sur le jeu et non sur les mises en échec. 

L’entraineur de l’équipe des Nordiks et de celle des Ice Cats, M. Éric Mignault, ressentait une grande fierté de voir l’équipe scolaire féminine se rendre pour la première fois de l’histoire de l’ÉSCH aux provinciaux. 

La partie est restée 4 à 1 pendant une longue période, mais M. Mignault dit que la dernière période était trop serrée. « Il n’y a pas eu de panique sur le banc, tu pouvais voir qu’elles étaient déçues que c’était rendu 4-4, mais elles ont continué à foncer. On ne peut pas demander mieux. » 

Éric Mignault partira donc en compagnie de ses deux équipes de hockey scolaire M18 pour le championnat provincial dans un même autobus. « Les deux se déroulent à la même place dans des arénas pas trop loin l’un de l’autre et pendant les mêmes dates. Ça nous permet d’épargner sur les couts aussi et de vivre ça tous ensemble. Nos deux équipes sont dans la catégorie A – AA, qui regroupe toutes les écoles de l’Ontario ayant moins de 900 élèves. Disons qu’il va y avoir de bonnes équipes contre qui nous allons jouer là-bas. » 

Les provinciaux se dérouleront à Brooklin, dans le sud de la province, du 19 au 21 mars 2024. 

Photos : Renée-Pier Fontaine, Sophie Alary, Claudie Alary