Portrait d’une étudiante internationale : Safa Handa

Safa Handa, une Marocaine de la ville de Marrakech en Afrique du Nord, décide de venir poursuivre ses études au Canada, à l’Université de Hearst, plus précisément à Hearst. Malheureusement, à cause des conditions sanitaires dues à la pandémie de COVID-19, son vol pour le Canada a dû être annulé plusieurs fois et elle passe une année dans son pays en train de suivre les cours à distance.

Après l’obtention de son diplôme de fin d’études secondaires, Safa poursuit ses études en biologie à l’Université Cadi Ayyad au Maroc. Rendue en troisième année, elle a dû abandonner à cause des conditions sanitaires et de raisons personnelles. Un jour, en sortant de sa faculté, elle tombe sur l’affiche d’une agence qui lui fait prendre connaissance de l’Université de Hearst. Elle se dit que c’est sa chance d’être dans un programme où elle se sentira plus épanouie, donc s’inscrit en psychologie. Elle s’intéresse à cette université en particulier à cause de son système des cours en blocs qu’elle apprécie énormément, ainsi qu’au cout de la vie abordable dans cette ville.

Pendant son année à suivre des cours en ligne, Safa a constaté que l’interaction avec d’autres étudiants n’était pas facile parce que, très souvent, les gens ne se sentent pas à l’aise d’aller vers les autres à cause de la barrière virtuelle. Par contre, en présentiel, il y a cette facilité d’interagir non seulement entre étudiants, mais également avec les professeurs ou le personnel de l’université, car certains ont juste besoin d’une approche physique pour mieux socialiser.

En plus, pour l’étudiante, ce n’était pas évident de faire ses cours à distance étant donné le décalage horaire de cinq heures qui existe entre le Maroc et le Canada. Étudiante de deuxième année en psychologie, âgée de 24 ans, Safa est fille unique d’une famille musulmane. Elle travaille comme préposée en soins pour une personne à mobilité réduite. Étant une personne très curieuse et passionnée de psychologie, elle aime effectuer des recherches, lire les articles ou des livres au sujet de la psychologie. Durant son temps libre, elle aime parler à ses proches et faire des activités d’hiver avec ses amis

Intégration

Après une année d’attente et de nombreux vols reportés, Safa arrive au Canada en septembre 2022. Elle dit avoir trouvé la ville petite, mais attachante et facile à avoir des repères. Elle a commencé à l’aimer mentalement avant même d’être sur place. Arrivée en automne, elle a été captivée par la verdure et la diversité des cultures qu’il y a au sein de cette petite ville. Safa est une personne très sociable, elle n’a donc pas eu de mal à s’adapter et à s’intégrer. Elle ne se sent pas dépaysée ou exclue, car au contraire, plusieurs personnes venaient vers elle alors qu’elle ne s’y attendait pas. Elle trouve que dans la communauté, malgré le froid, les gens ont un sourire sur les lèvres et parlent facilement de leur vie personnelle, ce qui n’est pas le cas au Maroc. Par rapport au climat, Safa dit qu’elle se préparait. « Mais tu peux te préparer et ne rien savoir jusqu’à ce que tu te mettes là-dedans, donc ce n’était pas facile les premières nuits lorsqu’il a commencé à neiger, surtout avec la tempête. Cela m’a un peu empêché de dormir. C’est une question d’habitude et d’adaptation quand il s’agit du climat. » Safa a eu des difficultés avec l’accent canadien et certaines expressions pendant ses cours en ligne ; elle demandait très souvent à ses camarades de classe de répéter jusqu’à ce qu’elle ait l’oreille à mieux comprendre. Quant à la cuisine, cela n’a pas été une grande surprise, elle n’a pas trop aimé la poutine ! En revanche, elle a adoré le chili dégusté grâce à un ami canadien.

Attentes

Safa ne doute pas une seconde que sa place serait dans une grande ville, puisque venant d’une métropole, elle a pris gout à l’ambiance urbaine. Malgré le fait que Hearst soit une petite communauté, elle aimerait y acquérir de l’expérience si jamais elle trouve un bon travail dans son domaine d’études après son bac en psychologie.