Lorsque mon conjoint et moi avons acheté notre maison il y a sept ans, je me souviens d’avoir eu une conversation avec notre ami Alain Richard sur comment nous pourrions économiser de l’énergie et de l’argent en trouvant puis en isolant les zones où notre maison perdait le plus de chaleur. Il m’avait donné plein de conseils intéressants à ce sujet. Grâce à ses suggestions et à une meilleure gestion de la température de la maison, nous avons réussi à réduire considérablement la consommation d’énergie de notre domicile.
Comment fait-on pour détecter les endroits où notre maison perd de la chaleur ? Selon Alain, la meilleure façon est de solliciter les services d’une firme ou d’un programme pour faire un audit énergétique. Une personne qualifiée se rend alors à la maison pour évaluer les pertes d’énergie. Toutefois, quand on s’y connait, il est aussi possible de le faire soi-même avec de bons appareils tels qu’un thermomètre infra-rouge. Et finalement, de façon moins précise, « tu peux attendre un bon -35 (degrés Celsius) et te promener autour de la maison avec le dos de ta main sur les murs extérieurs pour sentir où c’est plus froid », souligne Alain.
C’est d’ailleurs ce qu’il a fait lorsqu’il habitait une maison louée. Le constat a été qu’il devait isoler toutes les prises de courant avec une feuille en styromousse qu’on peut facilement se procurer en quincaillerie. Ce petit changement a fait en sorte qu’Alain pouvait finalement s’assoir sur son sofa sans couverture. Un autre gain rapide est en ajoutant de l’isolant dans le grenier. Puisque la chaleur a tendance à monter, la grande majorité de l’énergie est perdue par le toit des maisons. Il faut aussi penser à changer régulièrement la bande d’étanchéité autour des portes extérieures. « Des fois on voit même la lumière entrer par la craque, ce n’est pas bon ça », rigole Alain.
Alain et sa conjointe, Frédérique Dallaire-Blais, sont originaires de Hearst et vivent maintenant à Sudbury. Ils ont récemment acheté une maison qu’ils rénovent et leur objectif est qu’elle atteigne éventuellement le seuil zéro émission de gaz à effet de serre. Ce qui veut dire qu’ils souhaitent que toute l’énergie utilisée pour le chauffage, la climatisation et l’électricité soit fabriquée à partir d’énergies renouvelables comme des panneaux solaires, des éoliennes ou de la géothermie.
Afin de réaliser cette ambition, le rendement énergétique est un critère important pour eux lors des rénovations. Lorsque Frédérique et Alain refont une pièce, ils ouvrent les murs pour ajouter de l’isolant. Ils s’assurent toujours de choisir des matériaux à valeur R élevée. Cette mesure est calculée selon l’épaisseur et l’efficacité d’isolement du matériel. Pour les fenêtres, ils choisissent celles à triples panneaux qui ont une certification écoénergétique.
Alain mentionne que les quatre défis qu’ils rencontrent lors de leurs rénovations écoénergétiques sont le temps, l’argent, l’espace et l’âge de la maison. Premièrement, bien s’informer et magasiner les meilleurs matériaux prend beaucoup de temps. Deuxièmement, les meilleurs choix sont habituellement plus couteux. Troisièmement, ajouter de l’isolant peut aussi vouloir dire épaissir les murs et perdre de l’espace dans la pièce. Finalement, il est parfois difficile d’intégrer des matériaux neufs dans une maison plus âgée, « ça ne fonctionne pas toujours », mentionne Alain.
Pour des conseils sur l’économie d’énergie, visitez le site Web : https://economisezlenergie.ca.
Image : maisons-phoenix.com