Prendre des résolutions saines et surtout réalistes

En janvier, plusieurs personnes se sentent soulagées d’avoir passé la période des Fêtes et d’entamer une nouvelle année sous de nouveaux termes. Prendre des résolutions pour la nouvelle année est une pratique assez courante et il y a quelques pièges à éviter pour mieux atteindre ses objectifs. L’intervenante en santé mentale à l’Équipe de santé familiale Nord-Aski de Hearst, Michelle Case, donne des astuces pour mieux réussir. 

Selon les recherches de Mme Case, environ 50 % de la population se fixe des objectifs à atteindre et seulement 8 % de ceux-ci sont réalisés à la fin de l’année. Parmi les résolutions les plus populaires, on retrouve : perte de poids, arrêt du tabagisme, augmentation de l’activité physique, meilleure gestion de ses finances, et manger mieux. « Ce n’est pas très bon pour la santé mentale lorsqu’on se met des objectifs que nous ne sommes pas capables de réaliser. Si après deux semaines ne nous sommes pas en mesure de l’accomplir ça peut affecter notre estime de soi », explique l’intervenante. 

Au lieu de prendre des résolutions, Michelle Case propose de se fixer des objectifs qui sont mesurables et atteignables. « Avant de choisir une résolution, c’est bon de s’interroger sur pourquoi tu désires la faire. Est-ce que c’est vraiment quelque chose que tu aimerais faire ou améliorer ? Ou si c’est plutôt quelque chose que tu devrais faire ? Lorsqu’on a un objectif où l’on se dit qu’on devrait faire ça, c’est important de réévaluer la phrase en remplaçant par “ je veux faire cela ” ». Elle donne l’exemple de quelqu’un qui trouve qu’il ne lit pas assez de livres : s’il n’aime pas la lecture, mais pense qu’il devrait s’y mettre, ce n’est pas un bon objectif pour lui. 

La pression sociale influence beaucoup le choix de résolutions que les gens s’imposent, pour être plus comme tout le monde ou bien pour répondre à des standards de société qui ne s’appliquent pas toujours à l’individu et à ses besoins. Michelle Case et son équipe ont une façon d’établir des objectifs réalisables à l’aide de l’acronyme SMART. « Le S c’est pour spécifique. Donc moins dépenser d’argent c’est vague, mais moins dépenser d’argent au Tim Hortons c’est spécifique. M c’est pour mesurable. Combien de fois par semaine ou par mois que l’objectif doit être atteint ? A c’est pour atteignable. De quelle façon tu vas l’accomplir en petites étapes concrètes ? R pour réaliste ; est-ce que tu as les capacités et le temps de le faire ? En étant honnête envers soi-même, il faut se demander si c’est vraiment quelque chose qu’on veut faire. Évaluez votre niveau de confiance sur 10 : si c’est en bas de 7, ce n’est pas réaliste et donc pas réalisable. Le but c’est de réussir. T est pour le temps. Un objectif que tu veux réaliser tout au long de l’année devrait être réévalué après quelques mois afin de voir si c’est encore un bon objectif ou s’il doit être changé. » 

Avec les semaines qui passent dans l’année, certaines personnes oublient la résolution qui avait été choisie, perdent le compte d’où elles en sont, abandonnent parce que l’objectif n’était pas réaliste ou admettent qu’elles avaient entrepris trop de résolutions en même temps. Le dicton connu « trop c’est comme pas assez » prend tout son sens.