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La semaine dernière, la situation financière a été mentionnée lors de la rencontre du conseil municipal de la Ville de Hearst et la directrice générale, Mireille Morrissette, a depuis rencontré plusieurs personnes pour en discuter.

 

Guy Bourgoin fait partie de ces gens. Selon lui, une chose qui nuit à l’organisme dans l’obtention de subventions c’est sa forme d’entreprise. Il prévoit demander une rencontre avec le ministre des Richesses naturelles et des Forêts pour essayer de trouver des solutions dans le but de sauvegarder les producteurs de semis forestiers en Ontario.

 

« En étant une entreprise sociale, oui nous redistribuons les profits dans l’entreprise et dans la communauté, mais techniquement nous sommes appartenus par un organisme sans but lucratif, l’Association Parmi-Elles. Toutefois, notre structure est celle d’une entreprise privée à but lucratif », explique Mme Morrissette.

 

Le député néodémocrate ajoute : « Il faut aussi souligner le travail de Desneige Larose (directrice générale de Hearst Forest Management) qui prend leurs arbres, mais moi je veux parler au ministre. Il n’y a rien dans la loi qui dit que si tu opères en Ontario, un pourcentage de tes arbres doivent provenir de producteurs ontariens. »

 

Il y a plus d’une manière de gérer cette situation, selon le député. En amenant le sujet à la table avec les autres députés, ils seront sensibilisés à la réalité des producteurs et désireront faire le suivi dans leurs comtés. « S’il n’a rien qui bouge, peut-être que je vais devoir déposer un projet de loi en espérant que ça se règle autrement et plus facilement que cela. »

 

L’élu affirme que les compagnies forestières plantent moins d’arbres que dans le passé et qu’il y a eu un adoucissement de la part du gouvernement à ce point de vue là. « Il va falloir resserrer la ceinture là-dessus. Ils en plantent des arbres, mais ils ne plantent pas le quota qu’ils sont censés faire. Moi je pense qu’ils devraient planter le maximum, peut-être qu’il y a du lobbying qui se fait aussi, je ne sais pas. L’industrie a passé de mauvais temps et le gouvernement leur a peut-être donné un break, parce qu’on ne veut pas perdre non plus notre industrie forestière. »

 

Il faut savoir que le principal compétiteur des petites entreprises sylvicoles est PRT, une compagnie basée en Colombie-Britannique, qui utilise les graines de l’Ontario pour faire pousser ses semis forestiers qu’elle vend à des prix plus bas.

 

Mireille Morrissette mentionnait lors d’une entrevue que le volume annuel de production du géant de la sylviculture est de 600 millions d’arbres versus 10 millions pour La Maison Verte (LMV).

 

Tous les problèmes rencontrés lors de la production de semis dans les nouvelles serres ont apporté un lot de questionnement de la part des clients de LMV. « Nous les avons rassurés : nos serres ne s’inondent plus ! Nous avons dû réinvestir dans le projet qui nous avait déjà couté trop cher… mais nous devions le faire. »

 

En allant à la rencontre des bailleurs de fonds et en étudiant toutes les solutions possibles, celle qui est ressortie du lot est la création d’une fondation qui permettrait d’avoir accès à des subventions plus facilement. « Mon but ultime serait de pouvoir aider toutes les autres pépinières ontariennes avec notre fondation. Milson, situé à Timmins, s’est réinventé lorsque PRT a pris une bonne part de leur marché ; seulement 30 % de son volume va aux compagnies forestières. Le reste de ses arbres sont vendus au privé. »

 

Pour le moment, Mireille a procédé à des coupes budgétaires en laissant le projet du potager de côté cet été et en ne pourvoyant pas le poste d’adjointe à la direction. L’attente peut sembler pénible et longue, avoue le député Bourgoin, mais il assure que de son côté ils entameront des discussions avec le ministre afin de sauver ces entreprises de sylviculture locales.