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Partout au pays, on retrouve dans les municipalités des clubs pour les personnes du troisième âge comprenant des activités sociales comme les cafés-causeries, les jeux de cartes, des sports ou pour pratiquer un passetemps tel que l’artisanat. Hearst ne fait pas exception avec des installations très récentes. Pierre Brochu est l’homme derrière le Club Action. Originaire de Hearst, il habitait la région de Longlac et exploitait une entreprise de camionnage. Forcé de prendre sa retraite à cause d’un problème de santé survenu en 1983, il revient s’installer dans sa ville natale une dizaine d’années plus tard. Autrefois membre du Club Soleil qui se situait dans les locaux du Conseil des Arts de Hearst et étant affilié aux Chevaliers de Colombs, il s’implique de plus en plus dans le groupe. Aujourd’hui, il est le président du Club Action, et ce, depuis 2005. « Il y avait deux clubs pour personnes âgées : le Club Soleil et l’Atelier des Pionniers. Lorsqu’on demandait une subvention, l’Atelier des Pionniers et Club Soleil tombaient dans la même subvention. Le gouvernement a dit qu’il fallait qu’on se fasse une idée, j’ai donc commencé à travailler pour unir les deux clubs. Une fois que les deux clubs ont été unis, on a commencé à bâtir en 2009 et puis le 1er juillet 2010, on rentrait dans notre bâtisse neuve », explique M. Brochu. Pour la composition du conseil d’administration, les membres sont issus des deux anciens clubs et compte 10 sièges administratifs sous le nom Club Action Hearst. Une seule employée y travaille à temps plein pour coordonner l’administration en plus d’être responsable de l’accueil. Le reste est assumé par les membres de manière bénévole. Avant la COVID-19, le nombre de membres au Club Action frôlait les 600 personnes ; maintenant ils sont plus ou moins 350 membres. Selon M. Brochu, la crainte de sortir n’est pas la seule raison pour justifier cette diminution. « Certains ne sortiront plus jamais, il y a en a qui sont au cimetière, d’autres sont au Foyer, ou sinon la pandémie a amené un autre roulement de vie. Le Club Action a été complètement fermé pendant deux ans, il y avait juste moi qui travaillais la menuiserie et j’étais tout seul. On avait même de la popote tous les jours, les gens pouvaient venir déguster une soupe et un dessert pour 5 $, mais ce n’est plus possible. Avec le prix des aliments maintenant, on aurait doublé le prix pour le même service, donc on a arrêté de le faire pour le moment », explique-t-il. Pour être membre, il faut être âgé d’au moins 18 ans et payer une cotisation annuelle de 20 $, ensuite un montant de 2 $ s’ajoute comme frais à chaque activité. Selon les loisirs, le matériel peut être acheté sur place. Pour ce qui est du bois, le Club peut compter sur des dons. Présentement, M. Brochu et d’autres membres participent à la construction de portes en bois pour l’église. Le coin où est installé l’équipement sonore de l’Église sera complètement fermé. Le design des portes a été créé par M. Brochu lui-même, il s’est inspiré de portes de cathédrales dans le film Dame de Paris. Le président est souvent seul à travailler le bois et ça le tient occupé tous les jours, parfois même la fin de semaine. Le profit recueilli par les ventes est réinvesti en totalité dans le Club. Pour ce qui est de l’avenir du Club, le principal intéressé affirme qu’il est en mode survie puisque la prochaine génération potentiellement intéressée à s’impliquer est encore sur le marché du travail. Il estime que l’écart est de près de 20 ans entre les deux générations, et ces gens ne sont pas encore prêts à s’investir. Club Action Hearst gère une page Facebook pour la publication des activités et faire connaitre les services offerts par le Club. Une version papier est aussi disponible sur place.

Photo : Renée-Pier Fontaine