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J’ai une admiration infinie pour les gens qui utilisent leur vélo comme moyen de transport pour leurs déplacements quotidiens, comme France Lepage qui prend son vélo presque quotidiennement l’été, et assez souvent en hiver, pour se rendre au travail, ici à Hearst. Les motivations derrière ses déplacements à vélo sont surtout pratiques : « Quand je suis allée à Copenhague (au Danemark) pour visiter une amie, j’avais remarqué qu’il y avait beaucoup plus de vélo que de trafic d’auto. » Elle estime que son déplacement à vélo nécessite seulement trois minutes de plus en été et quelques minutes de plus en hiver, mais lui permet d’éviter le casse-tête du stationnement au centre-ville tout en faisant de l’exercice physique. 

En hiver, France utilise un fat bike, un vélo avec des pneus surdimensionnés adaptés pour les conditions hivernales. Cependant, selon elle et son conjoint, Mario Villeneuve, il est aussi possible de pédaler l’hiver avec un vélo ordinaire. Il faut par contre adapter sa conduite aux conditions hivernales. Même avant que la famille se procure des fat bike, il était important pour Mario que ses enfants, Caleb et Charlotte, grandissent avec l’idée que pédaler en hiver, c’est normal. « Caleb, je n’ai jamais jamais serré son bicycle à pédales. Même quand il n’avait pas de fat bike, le BMX je ne le serrais pas ; s’il voulait le prendre en plein hiver, je lui disais : “prends-le”. » 

Selon Mario et France, les plus grands défis de faire du vélo en hiver sont de s’adapter à la neige et la glace, et trouver la bonne façon de s’habiller pour ne pas avoir trop chaud ni trop froid. D’après eux, même s’il n’est pas nécessaire d’avoir des pneus à clous, cela contribue à une meilleure sécurité lorsqu’on pédale directement sur la glace. Les conditions parfaites pour le fat bike sont des sentiers avec neige compactée et des rues bien déneigées. Le sentier pédestre (fitness trail) qui longe la rivière Mattawishkwia est un excellent endroit, lorsqu’il est bien entretenu, pour pratiquer le fat bike. 

Faire du vélo a des bénéfices pour la santé physique et mentale ainsi que pour la santé de la planète puisque l’impact écologique du vélo est presque nul comparativement à celle d’une voiture, même électrique. Ici, à Hearst, on sauve très rarement du temps en vélo, mais c’est quand même beaucoup plus rapide que la marche. On aurait tous avantage à enfourcher nos vélos plus souvent. Je suis tombée sur une vidéo YouTube d’un Canadien qui habite maintenant aux Pays-Bas et qui explique pourquoi on ne fait pas de vélo en hiver au Canada. La réponse est assez simple : on se dit que ce n’est pas possible parce qu’on n’en fait pas une priorité. Si on mettait plus d’emphase sur l’entretien des sentiers, on verrait fort probablement davantage de vélos en hiver. France m’a permis d’essayer le fat bike. J’ai eu moins de difficulté que j’aurais pensé ; cela m’a donné le gout d’essayer mon vélo en hiver. Le mien ainsi que ceux des enfants et de mon mari sont rangés pour la saison, mais je crois que ce sera leur dernière période d’hibernation.