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Une résidente de Mattice-Val Côté en est à sa 70e année de bénévolat au sein de l’Union culturelle des franco-ontariennes , étant parmi les premières personnes à devenir membre en adhérant au groupe quelques mois après sa création. L’UCFO de Mattice-Val Côté compte encore une trentaine de membres ; les femmes s’y joignaient de génération en génération.

À l’époque, le groupe s’appelait le Cercle des fermières et en décembre 1953 la cotisation pour être membre était de 1 $, comparativement à 20 $ de nos jours. Mme Plamondon était très jeune à l’époque et son dévouement pour participer aux activités du groupe a été souligné par ses pairs. « On est convaincus que ça n’a pas toujours été facile pour toi d’assister aux réunions, même si ce n’était qu’une fois par mois. Surtout que tu demeurais au lac Shallow, à quelques miles du village, les chemins n’étaient pas toujours carrossables. En plus, tu faisais le trajet en traineau à chien en hiver et à bicyclette l’été. »

Mme Claire Duval, qui lui rendait hommage s’émerveillait devant les accomplissements du mouvement à l’époque. L’argent était durement gagné et pourtant, après deux ans, les femmes ont été en mesure d’acheter un métier à tisser. « Les défis, vous ne les craigniez pas ; vous avez même offert un don de la croix qui est au cimetière, on est loin de ça, nous autres ! »

« Je suis certaine que tu étais entièrement d’accord avec l’achat d’un métier à tisser. C’est ta grande passion que tu as conservée pendant toutes ces années, que tu as transmise à plusieurs d’entre nous en nous donnant des cours de tissage et par la suite en continuant de nous guider avec tes précieux conseils sur de nombreuses formes d’artisanat. Que ce soit en tissage, en couture, en tricot ou même en conseils culinaires, tes judicieux conseils sont toujours appréciés. » Depuis 1953, lors de l’adhésion de Mme Plamondon, les choses ont bien évolué dans le mouvement, mais aussi dans la société en ce qui concerne le sort des femmes, les rendant plus libres et capables de prendre leur place dans leur famille et la communauté. « La femme était soumise à la religion et à son mari qu’elle devait servir en le mettant en priorité dans sa vie, souvent en s’oubliant soi-même », conclut-elle.

L’UCFO est un mouvement de femmes et elles seules peuvent participer aux activités. Madame Plamondon a eu cinq garçons, donc exceptionnellement, pour la célébrer les hommes étaient invités. Le maire de la Municipalité, Marc Dupuis, s’est aussi joint au groupe et il a fait un petit discours.

Photos : Renée-Pier Fontaine

Réunion des membres de l’UCFO, date inconnue. Marie-Paule est
la 5e à partir de la gauche. Photo : Renée-Pier Fontaine