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«L’effondrement climatique a commencé» -Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU

Et bien nous revoilà après un été très actif. Un été que l’histoire retiendra comme l’été le plus chaud jamais mesuré (données de l’observatoire européen Copernicus). Et, à moins de changements majeurs, il en sera de même pour l’année 2023. On pourrait facilement parler de l’été comme l’été des feux de forêt, des canicules, des sécheresses et des inondations.

Comme vous le savez, le Canada a vécu un nombre jamais vu de feux de forêt cet été. On n’a qu’à penser aux gens de Yellowstone ou Kelowna qui ont eu peur de perdre tout ce qu’ils possédaient. Mais, c’est la planète entière qui a été affectée. La semaine dernière, en Grèce, il est tombé en deux jours plus de pluie que durant la totalité des trois années précédentes. Je ne sais pas pour vous, mais cela semble incroyable. La Libye vient de vivre une inondation catastrophique avec plus de 2000 morts, et l’on cherche encore. Hong Kong, une ville de plus de sept-millions d’habitants, a vécu des inondations qui rappellent les meilleurs films de catastrophe. Et, il en est de même pour la Bulgarie, le Brésil, l’Espagne, l’Allemagne et bien d’autres.

C’est un peu tout cela qui a fait dire, la semaine dernière, au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) que « l’effondrement climatique a commencé ». L’ONU demeure l’une des rares institutions politiques à se préoccuper réellement des changements climatiques. Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a parlé lundi d’horreur environnementale et de dystopie en parlant d’une urgence extrême. Et, au même moment, un nouveau rapport (ONU Climat) rendu public la semaine dernière nous rappelle que nous sommes très très en retard quant aux accords de Paris sur le climat.

Mais qui s’en préoccupe. Les médias en ont très peu parlé. Et lorsque l’on soulève la question, c’est comme si c’était une nouvelle comme les autres. Sommes-nous devenus dingues, blasés ou tout simplement indifférents (et je m’inclus dans le lot) ? Si l’on nous dit que nous allons mourir d’ici cinq ans si nous ne changeons pas nos habitudes, qu’allons-nous faire ? Et, si l’on sait que notre décision d’agir ou non aura aussi un impact sur la survie de nos proches, de nos enfants, de la nature, etc. est-ce que cela change quelque chose ? Il semble que non, la seule chose que nous avons à faire afin de ne rien faire, c’est de ne pas croire dans ce que la réalité nous raconte. L’année 2023 risque en effet de devenir l’année où « l’effondrement climatique (climate breakdown) » a commencé…