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Le zéro déchet à Hearst, est-ce possible ?

Elsa St-Onge est originaire de Moonbeam et établie à Hearst depuis 8 ans. Elle est mère de deux enfants de 3 et 5 ans. La cause environnementale l’intéresse depuis ses études secondaires, mais c’est pendant son baccalauréat à l’Université de Hearst qu’elle a compris l’ampleur du problème. Par le passé, elle a fait des choix de surconsommation dont elle n’est pas fière, mais elle cherche toujours à s’améliorer pour réduire son empreinte carbone.

Le concept du zéro déchet est une tendance encore marginale, mais qui gagne en popularité en tant qu’initiative pour réduire l’empreinte écologique. Le concept du zéro déchet consiste à réduire au minimum la production de déchets. Dans la forme la plus extrême, le recyclage peut compter comme un déchet puisque ce n’est pas tous les objets qui finissent par être réellement recyclés. Pour Kariane Lachance, originaire de Hearst, c’est un mode de vie qu’elle a adopté depuis quelques années : « Je n’aime pas le luxe, je n’aime pas le bien paraitre, je n’aime pas être la nouvelle sensation. À cause que je ne suis pas ça, c’est facile pour moi d’être tentée vers le zéro déchet. » 

Sa quête zéro déchet a commencé à un moment de sa vie lorsqu’elle souhaitait devenir une meilleure humaine. Elle se demandait ce qu’elle pourrait faire pour respecter davantage la nature. Au cours des six premiers mois, elle habitait Ottawa et c’était, selon elle, très facile d’adopter le mode de vie zéro déchet. Pendant cette période, sa quantité de déchets produite pouvait tenir dans un petit pot. Elle faisait son épicerie dans un magasin zéro déchet et marchait 25 minutes avec un sac à dos et deux sacs remplis de contenants et de sacs en tissu pour emballer sa nourriture. 

Maintenant, elle réside à Sudbury et se considère davantage comme une personne en « tentative de zéro déchet ». Les opportunités pour l’achat de produits en vrac sont moins présentes, surtout depuis le début de la pandémie. À Sudbury, il y a un magasin zéro déchet, mais il est plus axé sur les produits corporels et de maison que sur l’épicerie. Elle essaie de compenser son empreinte écologique de déchets avec une plus grande utilisation de produits locaux et en saison. Elle transforme et conserve de grandes quantités de fruits, de légumes et d’herbes par divers moyens comme la congélation et la déshydratation. 

Kariane a également vécu à Hearst pendant quelques mois lorsqu’elle tendait vers le zéro déchet. Selon elle, « c’est possible, mais difficile », d’adopter le mode de vie zéro déchet quand on y habite. Avant la pandémie, elle n’avait pas de difficulté à apporter ses contenants à différents endroits, dont certains restaurants. Lorsqu’elle allait visiter ses amis à Ottawa et Sudbury, elle en profitait pour faire des provisions. 

Kariane applique le mode de vie zéro déchet dans ses achats quotidiens en privilégiant le local, l’usager et la qualité. Elle se procure des articles de bonne qualité, qui sont durables, comme son sac à dos qui offre également une garantie contre l’usure. 

De mon côté, dans les dernières années, j’ai diminué considérablement la quantité de déchets produite par mon ménage en réduisant de beaucoup les emballages. Par exemple, il est très rare que mon fils se présente à l’école avec des collations préemballées. Malgré tout, ce n’est pas demain la veille que ma famille n’aura pas besoin d’apporter le bac noir au chemin toutes les deux semaines. Ma discussion avec Kariane me pousse tout de même à continuer de réfléchir à mes choix de consommation et réduire mes achats.