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Les Services à l’enfance et à la famille Kunuwanimano et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) local 5304 ont conclu un accord de principe le 29 juillet dernier. Les deux parties recommanderont la ratification à leurs électeurs respectifs. 

Au cours des négociations, le SCFP 5304 a publié une déclaration qui a offensé les communautés qu’il sert et s’en est excusé. 

Les employés avaient signé une pétition à 90 % pour obtenir un contrat équitable, déplorant que plusieurs membres du personnel de l’agence soient victimes de violence, de harcèlement et de menaces dans l’exercice de leurs fonctions. 

Parmi les membres du personnel, 15 sont en congé de maladie à cause de traumatismes vécus au travail. Ces absences ont une incidence directe sur les communautés des Premières Nations qui reçoivent leur support. 

« Il s’agit d’un travail difficile, même dans les meilleures conditions. On visite des foyers aux prises avec une pauvreté extrême et des personnes souffrant de privations. On doit soutenir les familles et protéger les enfants, alors on a besoin de temps et de ressources pour établir un lien de confiance et assurer notre propre sécurité », a déclaré Dailyn Burnett, présidente du SCFP 5304, qui représente une centaine de travailleuses et travailleurs des services à l’enfance et à la famille de Kunuwanimano. « Cela dit, on doit répondre seul(e)s à des appels dans des situations dangereuses. On court des risques, et les enfants qu’on est censés protéger ne reçoivent pas les soins qu’ils méritent et dont ils ont besoin. » 

Selon le syndicat qui les représente, les services à l’enfance et à la famille de Kunuwanimano comptent actuellement plus de 15 postes vacants, et n’arrivent pas à attirer de nouveaux membres du personnel. Les travailleuses et travailleurs actuels, quant à eux, pleurent dans leur voiture, sont régulièrement confrontés à des traumatismes et contraints d’occuper un deuxième emploi ou de faire appel à des banques alimentaires en raison de la faiblesse structurelle des salaires et d’une grille comprenant 17 niveaux pour maintenir les salaires artificiellement bas. 

Dans le communiqué paru le 29 juillet, les syndiqués ont énoncé : « Nous sommes reconnaissants de travailler avec les communautés indigènes sur la prestation de services axés sur la prévention et le bienêtre des enfants. Les enfants, les jeunes et les familles autochtones avec lesquels nous travaillons sont une source d’inspiration. Leur résilience et leur détermination sont des leçons quotidiennes pour le personnel et l’ensemble de notre organisation. »

 

Les Services à l’enfance et à la famille Kunuwanimano et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) local 5304 ont conclu un accord de principe le 29 juillet dernier. Les deux parties recommanderont la ratification à leurs électeurs respectifs.
Photos : Renée-Pier Fontaine